La conclusion d’une étude, publiée en janvier 2018, du registre pilote Chronic Ischaemic Cardiovascular Disease Registry (CICD) de la Société européenne de cardiologie, qui rassemble 2420 patients de 10 pays (dont la France) avec une cardiopathie ischémique chronique, n’est guère rassurante.
Sur 2203 patients analysés, tous porteurs d’une coronaropathie stable ou moins souvent d’une artériopathie périphérique (8,5 %), 23,7 % ont été réhospitalisés ou étaient décédés en 6 mois, dans la majorité des cas pour un problème cardiovasculaire. Le risque s’accroissait avec l’âge (x 1,17 tous les 10 ans), et était augmenté en cas d’antécédent de revascularisation périphérique (x 1,45), et de présence d’une néphropathie chronique (x 1,31) ou d’une bronchopneumopathie chronique obstructive (x 1,42). Le Pr Michel Komajda (Hôpital Saint-Joseph, Paris), qui est le premier auteur de cette étude, a souligné la nécessité de bien suivre ces patients, notamment pour s’assurer qu’ils continuent de prendre leur traitement. Une réduction assez faible mais cependant statistiquement significative de la prise d’IEC ou d’ARAII, de bêta-bloquants, et d’aspirine a, en effet, été relevée à 6 mois dans l’étude.
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