L’effet neuroprotecteur du café s’exerce aussi contre la sclérose en plaques

11/01/2017 Par Dr Alain Trébucq

Au cours d’un passé récent, de nombreuses études ont publié des résultats concordants quant à l’effet neuroprotecteur du café, notamment vis-à-vis de pathologies dégénératives comme la maladie d’Alzheimer ou les démences séniles. Une consommation élevée de café a également été associée à une réduction du risque cardiovasculaire ou de diabète de type 2. En revanche, les études analysant le risque d’apparition d’une sclérose en plaques en fonction de la consommation de café n’ont pas toutes donné des résultats concordants d’où l’intérêt de cette étude publiée dans le dernier numéro du Journal of Neurology Neurosurgery & Psychiatry. Anna Hedström et coll. (Institut de médecine environnementale, Karolinska Institute, Stockholm, Suède) ont comparé deux groupes, le premier composé de 1620 adultes suédois souffrant de sclérose en plaques (SEP), le second de 2788 adultes en bonne santé, appariés en fonction de l’âge et du sexe. Dans le même temps, deux groupes d’américains étaient également constitués, l’un regroupant 1159 adultes présentant une sclérose en plaques, l’autre composé de 1172 adultes en bonne santé. Toutes ces personnes ont renseigné par questionnaire l’évolution de leur consommation de café de leur adolescence à l’âge de 40 ans ou plus. Et pour ceux qui souffraient de sclérose en plaques, leur consommation de café à la déclaration des premiers symptômes a également été estimée. Un modèle de régression logistique a permis de neutraliser les biais liés à de possibles facteurs confondants. Le calcul des odds ratios (OR) avec un intervalle de confiance de 95% montre que le risque de survenue d’une SEP était significativement diminué chez les gros consommateurs de café (> 900 ml/jour), avec un OR de 0.70 (0.49 – 0.99) dans l’étude suédoise, de 0.69 (0.50 – 0.96) dans l’étude américaine. Les auteurs rappellent que la caféine a démontré qu’elle possédait des propriétés anti-inflammatoires passant par une inhibition de la production de cytokines, ces propriétés pouvant expliquer son effet neuroprotecteur, permettant notamment de réduire le risque d’apparition d’une SEP.

 
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