Malgré la baisse du nombre de médecins, l'activité de PDSA a fortement augmenté ces dernières années
Les urgences craquent car les médecins libéraux n'assurent plus la permanence des soins, entend-t-on souvent sur les bancs de l'Assemblée nationale… Faux, répondent les chiffres que la Cnam s'apprête à dévoiler dans son rapport Charges et produits 2023. D'après la version provisoire de ce rapport, qu'Egora a pu consulter, l'activité de PDSA est elle aussi en forte hausse : de 2015 à 2021, le nombre d'actes effectués sur les horaires de la PDSA (tous les jours, de 20 heures à 8 heures ; les dimanches et jours fériés de 8 heures à 20 heures*) a augmenté de 26,6%, pour atteindre 6,74 millions d'actes. Et ce, alors que le nombre de médecins effecteurs sur la période a diminué de 10,3%, pour s'établir à 37 378 en 2021.
La tendance est plus forte sur l'activité non régulée (+35%) que sur l'activité régulée (+22,6%), ce que la Cnam explique par le déploiement de la téléconsultation sur les créneaux de PDSA : 40% des téléconsultations sont facturées par des centres de santé, terme incluant les plateformes dédiées… Néanmoins, la hausse était déjà marquée sur la période 2015-2019 (+5,5%).
Comme pour les urgences, cette dynamique ne s'explique pas par un effet démographique, négatif sur la période, mais bien par une hausse du recours. En 2021, 5,5% des Français ont eu recours au dispositif de PDSA, avec une surreprésentation des femmes de 20 à 59 ans et des enfants de moins de 6 ans.
La part des visites à domicile diminue : en 2021, elles représentaient 26% des actes régulés, contre près de 40% en 2015.
*Et parfois les samedis après-midi et durant les ponts.
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