A La Réunion, les médecins libéraux se mettent en grève pour la venue de Braun
Avant de se rendre à Mayotte, le ministre de la Santé François Braun est en déplacement ce lundi et demain, mardi 29 novembre, à La Réunion, dans le cadre, notamment, de la restitution des travaux du CNR Santé. Objectif avancé par le ministère : "identifier des solutions spécifiques pour répondre aux problématiques de santé locales". Mais les médecins libéraux de l’île ne voient pas cette visite du même œil. Ces derniers ont décidé de faire grève ce jour pour dénoncer le "mépris" dont ils se disent victimes. "On ne nous écoute pas", a dénoncé la Dre Christine Kowalczyk, présidente du bureau local de la CSMF, interrogée par la chaîne de télévision la 1ère. La généraliste explique le ras-le-bol de ses confrères par la volonté de l’Etat français d’imposer des objectifs nationaux à La Réunion, alors que la situation sanitaire y est bien différente de celle de la métropole. "A La Réunion, on a un accès à un médecin dans les 48 heures", assure-t-elle, précisant que l’île n’est pas un désert médical.
La médecine "ne se réorganisera pas en donnant les compétences de médecins à des gens qui ne sont pas formés", a-t-elle déclaré, alors que les discussions à l’Assemblée nationale vont dans le sens d’un partage de tâches entre médecins et autres soignants pour libérer du temps médical. "On ne délègue pas la prise en charge, le diagnostic et la thérapeutique à des gens qui n’ont pas été formés ou alors, c’est sincèrement se moquer de la population", a fustigé la Dre Kowalczyk. Selon la praticienne, à La Réunion, "la population n’a pas envie d’être soignée par des non-médecins". La généraliste déplore par ailleurs la quantité de "tâches administratives" qui incombent aux médecins libéraux : rédiger des certificats à tout-va, remplir le dossier médical partagé… Réclamant une meilleure rémunération des médecins libéraux pour permettre d’améliorer la prise en charge, la syndicaliste prévient : au-delà de cette grève du 28 novembre, les praticiens réunionnais participeront à celle, nationale cette fois, des 1er et 2 décembre. [avec La 1ère]
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