"Un drame sera-t-il nécessaire pour qu’ils s’expriment": face aux menaces de mort, des médecins pressent l’Ordre et l’État d’agir
“Pas un jour, pas une heure sans que des médecins ne soient victimes de violences verbales souvent organisées”, alerte l’UFML-S. Dans un communiqué, le syndicat s’inquiète de l’accélération des menaces envers les médecins depuis le début de la campagne de vaccination contre le Covid-19. Il appelle l’Ordre et le Gouvernement à sortir de leur silence. “Le silence assourdissant des représentants de l’Etat et de l’Ordre des médecins n’a que trop duré, un drame sera-t-il nécessaire pour que ceux-là s’expriment ?” se demande le syndicat de l'Union française pour une Médecine Libre (UFML-S) dans un communiqué publié lundi 1er février, qui fait suite à une série d’alertes de professionnels de santé sur les réseaux sociaux. Le syndicat appelle désormais le Premier ministre, le ministre de la Santé, le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, ancien que le président de l’Ordre des médecins, le Dr Bouet, à “réagir officiellement” en condamnant publiquement ces pratiques, estimant que “face aux insultes, aux agressions et aux menaces, ce silence engage leur responsabilité”.
“Cordes de pendu dessinées sur le lieu d’exercice”, promesses de “balles dans la tête”, lettres anonymes, “références aux décapitations sous la Révolution française”... Depuis quelques semaines, les menaces envers les médecins, courantes depuis le début de la crise, “connaissent une accélération et se font plus précises” avec la campagne de vaccination, en particulier sur les réseaux sociaux. “Pas un jour, pas une heure sans que des médecins ne soient victimes de violences verbales souvent organisées.” L’UFMLS s’inquiète de voir que “certains comptes de personnalités”, y compris de personnalités issues de la santé, “construisent de véritables réquisitoires contre les médecins” avec pour unique but “alimenter la haine et provoquer la violence”. “Des structures politiques classées à l’extrême droite, des publications présentées comme organe de presse, ciblent des médecins, écrivent des articles diffamatoires à leur égard et les livrent ainsi que leur famille à la vindicte et au risque.” Depuis plusieurs semaines, le syndicat du Dr Marty s’est attaché à rendre public et dénoncer ces pratiques, incitant toutes les blouses blanches qui en seraient victimes à porter plainte systématiquement, à faire une déclaration à l’Ordre, à signaler sur la plateforme Pharos, et à se rapprocher de leur ou d’un syndicat médical.
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