L'homéopathie vivrait-elle ses dernières heures ? Alors qu'Agnès Buzyn a demandé à la HAS d'évaluer le bien fondé du remboursement des granules blanches, une première université a suspendu l'enseignement de son diplôme d'homéopathie pour l'année 2018-2019. "La faculté de médecine de Lille décide de suspendre son diplôme d'université d'homéopathie pour l'année universitaire débutante dans l'attente de la position de la HAS et d'échanges nationaux sur l'encadrement de cette pratique et de son enseignement", peut-on lire sur le compte Twitter de la faculté de médecine de Lille.
"Force est de constater que nous enseignons une médecine fondée sur les preuves - on tient à une rigueur scientifique, absolue -, et force est de constater qu'en parallèle l'homéopathie n'a pas évolué, que c'est une doctrine qui est restée en marge du mouvement scientifique, que les études sont rares sur l'homéopathie, qu'elles sont peu solides. Maintenir notre enseignement serait le cautionner", a commenté le doyen de la faculté, Didier Gosset. Il s'agit d'une position prise "dans le cadre d'une réflexion scientifique et pédagogique", a-t-il ajouté. En 2009, l'université de Bordeaux avait déjà suspendu son diplôme d'homéopathie, rappelle Sud-Ouest. "Il ne s’agissait pas d’une fronde contre l’homéopathie ", commente l'ancien doyen de l'UFR de médecine, Jean-Luc Pellegrin. "Aucun des enseignants qui dispensaient les cours, face à des étudiants en médecine ou des médecins installés, n’était un universitaire. Une université ne peut pas délivrer un diplôme dont elle n’est pas garante en termes de contenu des enseignements", ajoute le médecin. [Avec AFP et Sud-ouest.fr]
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