"A titre expérimental et pour une durée de cinq ans, l'Etat peut autoriser les infirmiers en pratique avancée à prendre en charge directement les patients dans le cadre des structures d'exercice coordonné", stipule la loi "Rist" du 19 mai 2023. Mais dans les faits, "l'inertie persiste dans la mise en œuvre de cette loi et des mesures associées", dénonce Emmanuel Hardy, président de l'Union nationale des IPA (Unipa), le syndicat de la profession, dans un communiqué diffusé le mardi 5 décembre. "Les décrets modifiant la réglementation existante, ceux relatifs à la primo-prescription et à l'expérimentation de l'accès direct en CPTS, ainsi que les modalités de prise en charge dans la convention nationale infirmière, n'ont toujours pas été publiés", pointe-t-il.
Les récents propos tenus par le ministre de la Santé Aurélien Rousseau lors de l'Université d'été de la CSMF, le 6 octobre dernier, ont jeté un froid. Face à une assemblée de médecins, le ministre avait en effet remis en question l'accès direct. "Penser que c’est l’accès direct qui nous sortira des difficultés, c’est une fausse promesse, c’est un mirage… je ne poursuivrai pas ce mirage", avait déclaré Aurélien Rousseau, suscitant une avalanche de réactions de la part des professions paramédicales concernées. "Contacté par l’Unipa dès les jours qui ont suivi cette déclaration, le ministère a affirmé que celle-ci était sortie de son contexte et que les avancées obtenues n'étaient pas remises en cause", précise le syndicat… qui attend néanmoins des actes.
La sélection de la rédaction
Pensez-vous que l'accès direct aux IPA et kinés permettra d'améliorer l'accès aux soins ?
Karine Ruatta
Non
Je ne pense pas que cela soulage quiconque : les paramédicaux ont énormément d’attente. Je suis orthophoniste, je travaille essen... Lire plus