Il s’agit d’un "affront à notre expertise", jugent onze organisations d’IPA dans un communiqué du 29 septembre. Ces organisations dénoncent la décision de la Direction générale de l’offre de soins (DGOS) d’imposer une formation complémentaire à ces professionnelles pour la prescription de vaccins. Et ce "au-delà de toute base légale", dénoncent-elles. Outre le "mépris" pour leurs compétences, la profession considère également cette nouvelle exigence "impraticable", "dans un délai aussi court".
C’est "un obstacle inacceptable" aux campagnes vaccinales contre la grippe, le Covid et le HPV qui ont débuté début octobre. Cette décision "met en péril la réussite" de ces campagnes et "la santé publique de nos concitoyens", alertent-elles encore, demandant aux instances de "réévaluer" urgemment "leur position et de reconnaître la valeur de [leurs] formations". "Notre voix doit être entendue" et "nos compétences doivent être reconnues", martèlent les IPA, dont la formation correspond à un niveau master.
"Les IPA ont investi deux années supplémentaires de formation et d’expérience pour acquérir les compétences nécessaires à la prescription, notamment des vaccins. Nous avons œuvré sur le front de la santé pendant la pandémie de Covid-19 […] Notre capacité à prescrire les vaccins a été un atout précieux dans cette lutte […]. Aujourd’hui des centaines voire des milliers d’IPA prescrivent des vaccins sur tout le territoire, permettant à un grand nombre de patients d’en bénéficier", font valoir ces onze organisations.
"Nous sommes prêts à collaborer et à discuter de toute préoccupation légitime liée à la prescription de vaccins, mais nous ne tolérons pas d’être limités de manière injustifiée", écrivent ces associations, société savantes et syndicat, qui appellent les autres professionnels de santé à "soutenir" leur "cause". "Nous devons agir ensemble pour garantir que les décisions prises soient éclairées, fondées sur des preuves, et respectueuses des compétences et de la formation" des soignants.
Interrogée par l'AFP, la DGOS n'a pas été en mesure de clarifier rapidement la position du ministère sur l'obligation pour les IPA de suivre une formation complémentaire sur la prescription de vaccins.
[avec AFP]
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