C'est un coup dur pour la deuxième formation aux métiers de la santé la plus suivie. Alors que le nombre de diplômés demeure stable - après avoir fortement augmenté dans la première moitié des années 2000 suite à une augmentation des capacités d'accueil - et s'élevait à 22 800 l'année dernière, le nombre d'inscrits, lui, connaît une baisse pour la deuxième année consécutive (-6% entre 2016 et 2018). En 2018, 26 200 élèves étaient inscrits dans l'un des 484 établissements dispensant une formation d'aide-soignant, selon cette étude de la Drees. Le nombre de candidats ne cesse également de s'effondrer depuis 2014 : -42%. En effet, en 2018, ils étaient 64 500 à passer les épreuves de sélection pour intégrer la formation, qui dure entre 10 et 18 mois, contre 111 100 en 2014. Ce qui a eu pour effet direct d'augmenter le taux d'admission : 41% l'année dernière contre 24% quatre années plus tôt. Les causes d'une telle baisse ne sont pas explicitées par la Drees.
90 % de femmes La Dress pose également le profil des étudiants en formation d'aide-soignant. La Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques du ministère de la Santé indique dans son rapport que la formation d'aide-soignant est la plus féminisée des formations de santé de base qui ne nécessitent pas d'être titulaire d'un autre diplôme de santé pour l'intégrer. 90% des nouveaux entrants en formation sont des femmes, contre 84% dans l'ensemble des nouveaux entrants dans les études. Les étudiants sont légèrement plus âgés que ceux qui intègrent une autre formation de santé. En 2017, ils avaient en moyenne à l'entrée en formation 28 ans, contre un peu plus de 25 ans pour les autres. Cela s'explique notamment par le fait qu'ils sont moins nombreux à sortir de formation initiale (26 % contre 65% dans l'ensemble des formations de santé). La Drees explique notamment que ces futurs aides-soignants suivent souvent cette formation dans le cadre d'une reconversion ou d'un retour à l'emploi (74% contre 35% pour les autres formations de santé). La moitié des étudiants qui accèdent à la formation d'aide-soignant, sur concours ou grâce à la validation des acquis, ont le baccalauréat ou un diplôme de niveau équivalent comme diplôme le plus élevé. La majorité des étudiants ont des parents ouvriers, employés ou n'ayant jamais travaillé. Les enfants de cadres et professions intellectuelles supérieures sont sous-représentés. 84% d'entre eux bénéficient par ailleurs d'une aide financière (bourse, aide d'un conseil départemental…). Afin de "faire sauter les verrous", la ministre de la Santé a annoncé en octobre dernier la suppression prochaine du concours.
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