D’après un sondage Odoxa pour Franceinfo et Le Figaro, 89% des Français disent soutenir la grève des urgences en dépit du plan annoncé par la ministre de la Santé le 9 septembre dernier. Les Français comme les personnels hospitaliers n’ont pas été convaincus par les mesures annoncées par la ministre de la Santé, Agnès Buzyn. D’après un sondage Odoxa réalisé pour Le Figaro santé et franceinfo, dévoilé dimanche soir, 64 % des Français et 86 % des personnels hospitaliers estiment que le plan n’est pas suffisant. Et malgré ces annonces, 89 % des Français et 93 % des personnels hospitaliers soutiennent encore le mouvement de grève. L’étude démontre pourtant que la part des Français affectés par un problème de santé au cours de l’été 209 a été historiquement bas (18 % contre 23 % au moins de juin). Les Français ont moins fréquenté les urgences qu’en mai-juin dernier selon le baromètre Odoxa (100 000 à 200 000 passages en moins sur un trimestre). Près de la moitié du personnel hospitalier insatisfait au travail Une amélioration qui est loin d’être ressentie par les praticiens hospitaliers. 55 % d’entre eux pensent que les problèmes de santé des Français ont eu tendance à augmenter ces derniers mois. Les personnels hospitaliers sont également plus malades que leurs patients (29 %, soit 11 points de plus que la population générale). Parmi eux, ce sont les infirmières et aides-soignantes qui sont le plus atteints par les problèmes de santé (31 % contre 25 % pour les cadres de santé et personnels administratifs). D’après l’étude, un personnel hospitalier sur 2 (48 %) est insatisfait au travail. C’est plus que les Français en général puisque 77 % d’entre eux se considèrent satisfaits. “La crise des urgences n'est probablement que le reflet d'une crise plus globale touchant l'ensemble du personnel hospitalier depuis ces deux dernières années”, estime l'étude, notant que l'insatisfaction a bondi de 12 points entre novembre 2017 (36 % d'insatisfaits parmi les personnels hospitaliers) et aujourd'hui. L'enquête a été réalisée auprès d'un échantillon de 1 005 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus interrogées par internet les 18 et 19 septembre, ainsi qu'auprès de 1082 professionnels de santé hospitaliers (du 18 au 24 septembre par internet). [Avec AFP, franceinfo et Le Figaro]
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