Les plans de réorganisation des établissements de santé sont "évidemment suspendus", a écrit, lundi 6 avril, le Premier ministre, Édouard Philippe, dans un courrier au maire de Nancy qui s'étonnait de la volonté de l'ARS du Grand Est de poursuivre les suppressions de poste. Une mise au point qui intervient après le tollé provoqué durant le week-end par le directeur de l'Agence régionale de santé (ARS) Grand Est, Christophe Lannelongue, qui avait estimé, en pleine crise du coronavirus, qu'il n'y avait "pas de raison" d'interrompre les suppressions de postes et de lits au CHRU de Nancy, évoquant le comité interministériel de la performance et de la modernisation de l'offre de soins hospitaliers (Copermo) qui prévoit la suppression sur cinq ans de 174 lits (sur 1.577 en 2018) et de 598 postes au CHRU de Nancy (sur environ 9.000). "Demain, nous aurons à tirer tous les enseignements de cette crise sans précédent et à partager ensemble les conditions de la refondation de notre système hospitalier", a ainsi écrit le chef du Gouvernement pour temporiser.
"Et comme l'a indiqué le ministre des Solidarités et de la Santé, les plans de réorganisation des établissements de santé sont évidemment suspendus à la grande concertation qui devra être menée dans ce cadre", poursuit-il dans son courrier, en faisant valoir qu'"aujourd'hui, l'engagement de l'État au soutien de nos hôpitaux et de nos soignants est total et rien ne doit nous détourner de sa mise en oeuvre". Le ministre de la Santé avait, en effet, déjà affirmé dimanche que les plans de réorganisation étaient suspendus, estimant sur Twitter, que, "à Nancy comme partout, l'heure est à la mobilisation de tous pour faire face au Covid-19".
À Nancy comme partout, l'heure est à la mobilisation de tous pour faire face au #COVID19. L'heure viendra de tirer les enseignements de cette crise sans précédent & de refonder notre Hôpital. Tous les plans de réorganisa° sont évidemment suspendus à la grande consulta° qui suivra
— Olivier Véran (@olivierveran) April 5, 2020
[avec AFP]
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