L’élément qui les conduit à cette prise de parole, c’est avant tout « l’absence de toute autre possibilité dans une crise sanitaire sans précédent depuis un siècle » écrit le trio. Sans nier la controverse qui agite le monde scientifique sur l’intérêt de l’association hydroxychloroquine (HCQ) – azithromycine, ces trois experts insistent sur un élément crucial mis en avant par le Pr Raoult et auquel ne répondra pas l’étude européenne Discovery actuellement en cours, à savoir l’intérêt du traitement précoce, au diagnostic et non pas au moment où apparaissent les premiers signes de souffrance pulmonaire. Ils rappellent que l’équipe du Pr Raoult vient de publier les résultats d’une nouvelle cohorte de 80 patients ainsi traités au diagnostic, avec des disparitions très rapides de la charge virale chez 78 d’entre eux, un patient de 86 ans étant décédé et un autre de 74 ans étant dans un état grave. MM. Calvo, Harousseau et Maraninchi rappellent en outre que dans ce type de maladie virale susceptible d’entraîner une détresse respiratoire, la persistance du virus devient peu importante dans l’évolution de la détresse respiratoire lorsque la barrière pulmonaire est atteinte, en raison des complications inflammatoires majeures ».
Le point fort qu’ils reconnaissent à cette dernière étude du Pr Didier Raoult, c’est la diminution très rapide de la charge virale avec négativation de celle-ci dans plus de 90% des cas en moins de 8 jours de traitement, ce qui permettrait d’éviter les formes graves nécessitant le passage en réanimation. Ils plaident donc pour une stratégie de traitement précoce, avant la survenue des complications respiratoires. En outre, un tel traitement, « diminuant la durée du portage viral, permettrait d’espérer une diminution de la période de contagiosité et pourrait donc, avec le confinement, participer à l’éradication de l’épidémie. » [avec Le Figaro]
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