Après Bordeaux, Perpignan monte des tentes devant l'hôpital pour faire face à l'engorgement des urgences
"On est arrivé à un point de non-retour, (...) on n'a plus les moyens d'accueillir décemment les patients", déplore François Sanchez, représentant FO du personnel à l'hôpital de Perpignan. Selon lui, il manque à l'hôpital de Perpignan "au moins 30 à 40 lits pour pouvoir tourner correctement". Trois tentes ont donc été installées en urgence par les pompiers devant l'hôpital "pour trier les patients" afin de faire face à des urgences saturées. "Il ne restait plus que trois lits d'aval disponibles dans tout l'hôpital", ajoute le syndicaliste. Ces tentes "vont permettre de trier les patients afin qu'ils ne restent pas dans les couloirs. Ce tri qui se faisait aux urgences a été déporté sous les tentes, l'espace de 48 heures", précise François Sanchez. "Mais dans 72 heures rien ne sera réglé et le problème va se poser à nouveau", selon lui. "Quand on parle de lits, c'est surtout le nombre de soignants qui sont autour et les médecins pour les prendre en charge qui manquent cruellement", dit-il. Il rappelle qu'un dispositif similaire avait été monté au début de la crise du Covid-19, "mais plus par souci de séparer les patients contaminés des autres".
"Il y a un ras-le-bol global du personnel des urgences, surtout des infirmières. (…) Nous allons déposer un préavis de grève illimitée qui concernera tout le personnel des urgences", a affirmé le représentant syndical. Dans la nuit du 1er au 2 février, deux postes médicaux avancés, abritant chacun une dizaine de lits, ont été dressés dans le sas d’entrée des urgences de l’hôpital Pellegrin (CHU de Bordeaux), avec le renfort des secouristes de la protection civile, informe Sud-Ouest. Mardi après-midi, "on a vu arriver un afflux de patients incroyable d’un coup, dans un hôpital où l’épidémie n’a pas atteint son pic, les entrées en hospitalisation pour Covid continuent d’augmenter, raconte l’infectiologue Denis Malvy au quotidien régional. Et il n’y avait plus de lits pour accueillir les patients, il y a eu comme un vent de panique." [Avec AFP]
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