Alzheimer : la prise en charge est insuffisante en Ehpad, pour l’Igas
1,2 million de personnes sont directement concernées aujourd’hui (et près du double le seront en 2050) en France par la maladie d’Alzheimer et "les troubles cognitifs, psychologiques et du comportement parfois sévères qui y sont associés", rappelle le rapport de l’Igas. Plus d’une personne sur trois est concernée parmi les 90 ans et plus. Désormais, la majorité des résidents des Ehpad sont atteints d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée (maladie à corps de Lewy, démences parkinsoniennes, démence vasculaire et dégénéréscences lobaires fronto-temporales), et cette proportion va croître dans les années à venir, ajoute le document.
Or, déplore notamment l’Igas, si des dispositifs de prise en charge "se sont développés peu à peu", comme des pôles d’activités et de soins adaptés (Pasa), des unités cognitivo-comportementales (UCC), ou encore des équipes spécialisées Alzheimer (ESA) auprès de personnes résidant à leur domicile, l’offre demeure insuffisante. Ainsi, par exemple, 50 000 personnes seulement peuvent bénéficier des services des ESA chaque année, soit moins de 5% du total des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée. L’Igas pointe également les longues listes d’attente, résultat du fait qu’une large partie du territoire ne soit pas couverte ; mais aussi regrette que les services des ESA ne permettent pas de répondre aux patients dont la situation est trop dégradée.
Alors que près de la moitié des Ehpad n’auraient aucun dispositif, le rapport recommande une transformation globale de tous les établissements pour les adapter à l’arrivée significative de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Parmi ses préconisations, l’Igas prône entre autres de renforcer la présence sur place des assistants de soins en gérontologie (ASG) la nuit dans les Ehpad.
[Avec AFP]
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