Deux milliards d’euros supplémentaires. C’est ce que demande la Fédération hospitalière de France (FHF) qui regrette un Ondam hospitalier 2024 trop faible. "Le taux d’évolution de 3,2%", inscrit dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour l’an prochain, "est très inférieur aux besoins" de l’hôpital public, estime en effet la fédération.
"Il est absolument nécessaire de rehausser les niveaux de l’Ondam hospitalier 2023 et 2024 pour préserver la capacité de rebond" des CHRU et des centres hospitaliers, presse la FHF, qui milite pour un abondement de l’Ondam hospitalier 2023 de 1,9 milliards d’euros afin de faire face à l’inflation et financer les mesures de revalorisation du travail de nuit et des gardes, annoncées cet été par l’exécutif.
"En l’état, le PLFSS est loin de fournir les leviers budgétaires nécessaires", a commenté son président, Arnaud Robinet, lors d’une conférence de presse, ce mercredi 4 octobre.
La FHF a par ailleurs appelé le Gouvernement à engager une grande concertation sur l’avenir de la régulation des dépenses de santé, estimant que les modalités de fonctionnement de l’Ondam "placent l’hôpital public dans une position de variable d’ajustement budgétaire qui reproduit les effets néfastes des politiques de rabot menées avant le Covid".
Elle demande ainsi que soit créée et financée "une réserve prudentielle pluriannuelle commune à l’ensemble des sous-objectifs de l’Ondam pour partager les mécanismes de régulation". La fédération réitère par ailleurs sa demande d’aller vers "un pilotage pluriannuel de la santé, au moyen d’une loi de programmation : un amendement au PLFSS en ce sens permettrait d’engager un tournant décisif".
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?