C’est la fille d’une patiente qui est à l’origine des premières plaintes. Angélique Souque, dont la mère est décédée en juillet à l'hôpital vosgien de Remiremont après une opération du col du fémur, a indiqué avoir déposé cette semaine les statuts d'une association de proches de patients décédés, baptisée "AJC pour elles". Elle a pour but "d'aider, d'assister" et de "fédérer les familles" de patients décédés à l'hôpital de Remiremont, a-t-elle précisé. Selon elle, l'association vise également à dépasser le cadre de l'hôpital de Remiremont pour rassembler d'éventuels autres cas de décès suspects de patients ailleurs en France. Une douzaine de familles de patients devraient y adhérer prochainement, a-t-elle ajouté.
A l’heure actuelle, sept plaintes ont été déposées. "J'ai ouvert quatre informations judiciaires contre X pour homicide involontaire suite à des plaintes déposées par la famille des victimes, mettant en cause le centre hospitalier de Remiremont", a détaillé le procureur de la République d’Epinal. "Une autre information judiciaire a été ouverte des chefs de blessures involontaires contre X" et "une ouverture d'information judiciaire des chefs de recherche des causes de la mort a été ouverte", a-t-il ajouté. Le procureur a également déclaré avoir reçu "une autre plainte pour homicide involontaire" pour laquelle une "ouverture d'information (judiciaire) est fort probable".
D’autres plaintes pourraient également être déposées à l’avenir. Me Nancy Risacher, qui suit six des sept plaintes, indique être "en train (d'en) rédiger" une huitième pour homicide involontaire. Seul l'un de ses clients a pour l'instant été entendu par le juge d'instruction, a-t-elle indiqué. Me Risacher a indiqué, par ailleurs, avoir été contactée par "plusieurs autres personnes" et être en train d'examiner ces dossiers pour voir si d'autres plaintes pouvaient en sortir.
L’avocat de l'hôpital de Remiremont a de son côté déploré le "battage médiatique" autour du dossier, jugeant "audacieux de mener une campagne contre l'hôpital quand on sait les difficultés aujourd'hui des hôpitaux français". "Il y a des ‘process’ internes (à l'hôpital) qui pour l'instant démontrent qu'il n'y a pas de fautes particulières et s'il y a des enquêtes pénales, on ira s'expliquer (...) sereinement devant le juge", a-t-il ajouté.
[avec AFP]
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