Enquête interne après le suicide d’un agent aux Hospices civils de Lyon
Employée au Groupement hospitalier Est, l’agent “rencontrait des difficultés avec son employeur depuis de nombreuses années”, assure dans un communiqué le syndicat Sud Santé, qui dénonce des “pressions” subies par la victime. “Suite à un accident de service, [l’agent] s'est retrouvé confronté à une administration sourde. Elle a enchaîné des expertises et contre-expertises sans fin, des postes inadaptés la mettant dans une précarité et un avenir incertain sur le plan professionnel", explique le syndicat. Ce dernier pointe notamment du doigt des “des dysfonctionnements de l'administration, de la médecine du travail, du management, qui poussent les agents à commettre l'irréparable”. Contactée par l’AFP, la direction des Hospices Civils de Lyon a quant à elle affirmé qu’elle “bénéficiait depuis plusieurs années d'un accompagnement soutenu, spécifique et concerté de la médecine du travail, de la direction des ressources humaines et des représentants du personnel”.
Le comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) a décidé ce mardi l'ouverture d'une enquête associant syndicats et médecine du travail. Objectif : “analyser les circonstances de cet événement dramatique et d'améliorer, le cas échéant, l'ensemble des actions et dispositifs existants aux HCL” en vue de “repérer, prévenir et accompagner les professionnels en difficulté”, précise la direction. Insuffisant selon le syndicat SUD santé qui réclamait le recours à une expertise. Une proposition qu n’aurait pas été soumise au vote suite à un refus du Groupement hospitalier, assure SUD. Le secrétaire adjoint du syndicat, Éric Moglioni, a de fait dénoncé une “entrave inacceptable”. [avec AFP]
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