Interrogé sur Public Sénat au sujet des fermetures conjoncturelles de lits à l'hôpital dues aux absences et aux vacances de postes, le président de la Fédération hospitalière de France (FHF) a reconnu un "phénomène réel" mais de moins grande ampleur que ne le laisse entendre le Conseil scientifique. D'après la dernière note du Conseil scientifique, datée du 5 octobre, 20% des lits hospitaliers seraient fermés alors que les épidémies hivernales se profilent et qu'une nouvelle vague de Covid n'est pas exclue. En cause : une pénurie d'infirmières et de médecins, en particulier. Fréderic Valletoux rappelle à ce titre que le problème n'est pas nouveau puisqu'avant la crise, les hospitaliers alertaient déjà sur les 30% de postes de praticiens hospitaliers vacants, appelant à renforcer l'attractivité de l'exercice de toute urgence. Mais au fil des vagues, il a pris "des proportions beaucoup plus importantes qu'avant la crise". Comme Olivier Véran, le président de la FHF pense toutefois que ce chiffre de 20% est surestimé. Une enquête, lancée à la demande du Gouvernement, est en cours. "On aura des chiffres dans quelques jours mais les premières remontées nous montrent qu'il y a un phénomène réel – donc Jean-François Delfraissy a raison de parler de ça – maintenant il n'est sans doute pas à la hauteur de 20%. Vous dire où on sera, je ne sais pas, ce sera plutôt entre 5 et 10%", pense-t-il. D'après le ministère, interrogé par l'AFP, si les fermetures de lits sont effectivement "préoccupantes" en Ile-de-France où "la situation est plus tendue qu'ailleurs", il n'y a "pas d'alerte globale". [avec publicsenat.fr et AFP]
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