L'hôpital de Béziers dans la tourmente après le suicide d'un brancardier et d'une infirmière
Un brancardier du centre hospitalier de Béziers (Hérault) a mis fin à ses jours mi-août. C'est le deuxième suicide d'un agent auquel fait face l'hôpital en moins de trois mois. En juin, une infirmière s'était suicidée, dénonçant dans une lettre des conditions de travail insupportables et du harcèlement moral.
Article modifié le 29/08/2024 : précision sur la citation de la responsable syndicale de la CGT.
Un nouveau drame est venu affecter les agents du centre hospitalier de Béziers, dans l'Hérault. En fin de semaine dernière, un homme de 48 ans, brancardier au sein de l'établissement, s'est suicidé à son domicile, rapporte Midi Libre. Selon les informations du quotidien, ce sapeur-pompier volontaire et père de trois enfants avait fait état de harcèlement au travail auprès de collègues et de proches. Il venait, par ailleurs, de recevoir un courrier de la direction des ressources humaines de l'hôpital l'affectant dans un autre service.
Ce drame fait écho au suicide, en juin dernier, d'une infirmière exerçant dans ce même hôpital. Dans une lettre posthume, la soignante avait notamment mis en cause des conditions de travail insupportables et du harcèlement moral. Une enquête de police avait alors été ouverte. Une expertise avait également été lancée, à la demande des syndicats, auprès d'une société spécialisée ; ses résultats sont attendus le 18 septembre prochain.
Le suicide du brancardier devrait, lui aussi, mené à l'ouverture d'une enquête de police, estime un responsable du syndicat majoritaire FO, interrogé par Midi Libre.
"On est nous-mêmes maltraités"
De son côté, la direction de l'hôpital préfère s'abstenir de tout commentaire. "L'heure est au recueillement et au soutien de la famille et de nos équipes. Collectivement, il y a beaucoup de peine", a-t-elle indiqué à nos confrères.
Au sein de l'établissement, le management et le manque d'effectifs sont pointés du doigt. "Ça fait un moment que l'on dénonce des politiques froides, où il n'y a pas d'humain", glisse une représentante du personnel de la CGT à Midi Libre. "Les agents sont avertis d'une mutation par simple courrier, ils ont l'impression d'être des pions qu'on déplace, sans même avoir été concertés. On doit prendre soin des patients et des malades et on est nous-mêmes maltraités", ajoute-t-elle.
[avec Midi Libre]
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