Ces médecins dénoncent le harcèlement de leurs chefs de service, ils sont convoqués devant l'Ordre
Début janvier, neuf soignants, neurochirurgiens, anesthésistes, infirmiers, dénonçaient dans les colonnes de Paris-Match le "despotisme" de deux professeurs qui se sont succédé à la tête du service de neurochirurgie du CHU de Rennes. Ces derniers ont porté plainte pour non-confraternité. Les médecins qui témoignaient viennent d'être convoqué devant l'Ordre.
Le 5 janvier dernier, Paris Match publiait un article dans lequel neuf soignants entendaient briser "l'omerta" qui régnait depuis des décennies au sein du service de neurochirurgie du CHU de Rennes. Les professeurs Xavier Morandi et Marco Corniola, respectivement chef du pôle neurosciences et chef du service neurochirurgie, étaient notamment visés.
Si une enquête pénale est en cours notamment "pour harcèlement moral au travail, harcèlement sexuel par personne abusant de son autorité et outrage sexiste et sexuel", les deux mandarins ont nié les accusations et porté plainte devant l'Ordre pour non-respect de la confraternité. Les médecins qui ont dénoncé le harcèlement sont donc convoqués devant l'Ordre.
Interrogé par Egora fin janvier sur l'"omerta dans les hôpitaux" liée au harcèlement de chefs de service, le président du Conseil national de l'Ordre des médecins, le Dr François Arnault, répondait : "C'est extrêmement choquant. L'Ordre peut jouer son rôle mais il faut qu'il soit au courant. Si une information de ce type arrive dans un conseil départemental, il doit déposer une plainte disciplinaire. Il faut des éléments factuels de preuve, mais on part du principe qu'un témoignage en est un. Le CDOM peut faire une médiation mais elle n'est pas obligatoire".
[Avec Ouest-France.fr]
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