"Ni régulation, ni fermeture" : 2 000 personnes se sont mobilisées pour défendre les urgences de l’hôpital de Lannion
Le 11 janvier dernier, Ariane Benard, directrice du groupement hospitalier du territoire d’Armor, déclarait à nos confrères d’Actu.fr que "compte tenu de la situation globale des effectifs et en particulier du service des urgences du CH de Lannion-Trestel (Côtes-d’Armor), il sera régulé la nuit, à compter du 1er mars de 19h à 8h. Et ce jusqu’à l’été prochain". Pour Paul Le Bihan, maire de Lannion, "cette régulation découle d’un manque d’urgentistes".
Il conteste cette décision, qu’il juge "inacceptable sur la durée pour un territoire de 100 000 habitants voire 150 000 en période touristique". Un avis que partage Murielle Lepvraud, députée LFI de la 4e circonscription des Côtes-d’Armor, sur sa page Facebook : cela "mettrait en péril la vie des personnes en les contraignant à parcourir de longues distances pour recevoir l'assistance nécessaire".
C’est pour cette raison que le comité de défense de l’hôpital de Lannion-Trestel a lancé le mouvement "urgences en danger, ni régulation, ni fermeture. Tous concernés !" et a organisé une manifestation ce samedi 13 janvier à 10h30. A cette occasion, près de 2 000 personnes se sont rejointes sur le quai d'Aiguillon à Lannion pour défendre les urgences de l’hôpital, a précisé la préfecture. Lors de cette manifestation, une lettre a également été remise à la préfecture pour dénoncer le manque d’accès aux soins.
Ce matin, à #lannion aux côtés de milliers de personnes déterminées, pour exprimer notre opposition face à la fermeture des urgences nocturnes de l'hôpital de Lannion-Trestel.
— Murielle Lepvraud (@MLepvraud) January 13, 2024
L'hôpital, c'est vital : défendons-le ! pic.twitter.com/A7M8AW2ZIh
L’hôpital, qui indique sur son site internet que plus de 25 457 personnes ont été reçues aux urgences en 2022, avait déjà été régulé du 30 décembre 2023 au 6 janvier 2024. "Maintenant, c’est une régulation organisée, c’est-à-dire le recours au Smur pour les urgences vitales, ou un transport à 50 voire 80 kilomètres si c’est à Saint-Brieuc", indique Anne Le Loarer, membre du conseil d'administration du comité de défense de l’hôpital.
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