Les faits se sont déroulés dans la nuit du 18 au 19 octobre 2012. Un jeune homme se présente aux urgences de l'hôpital de Vire, dans le Calvados, aux alentours de 23h. Il fait part de ses envies suicidaires à l'aide-soignante qui l'accueille. Celui-ci explique notamment qu'il avait pour projet de se jeter sous le train de 22 heures avant de renoncer. Le patient est invité à attendre en salle d'accueil avant d'être reçu par un médecin. Personne d'autre ne patiente dans cette salle. Selon Tendance Ouest, l'équipe de garde, composée de trois personnes, cette nuit-là n'est pas particulièrement débordée. Mais la journée a été très chargée. Deux médecins de garde décident d'aller dîner à l'internat. Le troisième, âgé d'une cinquantaine d'années, décide de terminer ses dossiers du jour avant de prendre en charge le patient. Mais lorsqu'il se décide à aller le chercher, l'homme a disparu. Quelques heures plus tard, son corps sera retrouvé sur les voies ferrées. De son côté, le praticien affirme qu'il n'a pas été informé des idées suicidaires du patient. On lui reproche également de ne pas avoir déclenché le protocole obligatoire de signalement de fugue. Le tribunal correctionnel de Caen vient de condamner le praticien à dix mois de prison avec sursis pour non-assistance à personne en danger. En 2014, le conseil de l'Ordre des médecins avait prononcé à son encontre une suspension d'exercice de six mois dont trois avec sursis. [La Manche Libre et tendanceouest.com]
La sélection de la rédaction
Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?
François Pl
Non
Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus