Le directeur de l’Institut américain des maladies infectieuses s’est inquiété de la recrudescence des cas aux Etats-Unis, craignant de passer de 40.000 à 100.000 nouveaux cas par jours sans réaction des autorités sanitaires. "Je ne serais pas surpris si nous atteignons 100.000 par jour si on ne renverse pas la tendance", a déclaré Anthony Fauci, directeur de l'Institut américain des maladies infectieuses lors d’une audition au Sénat, se disant “très inquiet”. A l’heure actuelle, 40.000 nouveaux cas sont détectés par jour. Selon une estimation publiée la semaine dernière par les Centres de prévention et de lutte contre les maladies, le pays pourrait atteindre entre 130.000 et 150.000 morts d'ici le 18 juillet. Actuellement, le bilan d'au moins 126.000 morts et quatre États (Californie, Arizona, Texas, Floride) représentent aujourd'hui la moitié des nouveaux cas.
Le docteur de la Maison-Blanche Anthony Fauci vient d'annoncer que les États-Unis pourraient prochainement atteindre 100 000 nouveaux cas de #coronavirus par jour si les comportements ne changent pas pic.twitter.com/6wJaf1eMGH
— France TV Washington (@F2Washington) June 30, 2020
Une situation rendue d’autant plus difficile que les relations avec l’OMS sont tendues depuis la décision de Donald Trump de couper les ponts. “Parce qu'ils ont échoué à faire les réformes nécessaires et requises, nous allons mettre fin aujourd'hui à notre relation avec l'Organisation mondiale de la Santé et rediriger ces fonds vers d'autres besoins de santé publique urgents et mondiaux qui le méritent”, expliquait le président américain au coeur de la crise sanitaire. Cette décision avait été condamnée par la communauté internationale, notamment car Washington apporte 15% du budget de l'agence et est de loin le premier bailleur de fonds. Mais mardi 30 juin, un haut responsable de santé américain a toutefois affirmé continuer à travailler avec l’OMS. "De toute façon il y aura probablement un autre conseil exécutif en octobre, je crois que nous tous continuons à travailler avec l'OMS en tant que membre de l'OMS, en ce qui concerne les standards de santé publique", a-t-il expliqué. La secrétaire adjoint à la Santé, et membre du conseil exécutif de l'OMS, Brett Giroir, a, elle, précisé que les Américains avaient par exemple participé à une réunion sur la drépanocytose il y a deux jours. [avec AFP]
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