350 victimes potentielles, 300.000 fichiers pédopornographiques, plus de 600 fichiers vidéo… Le chirurgien Joël Le Scouarnec, déjà mis en cause dans plusieurs affaires de pédophilie et d’agressions sexuelles, a été extrait de la maison d’arrêt de Saintes et placé en garde à vue mardi 13 octobre. Il sera auditionné “en qualité de mis en cause” pour des chefs de viols sur mineurs de moins de 15 ans par personne abusant de l’autorité de sa fonction, viols par personne abusant de l’autorité de sa fonction, agressions sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans et agressions sexuelles par personne abusant de l’autorité de sa fonction. Cette garde à vue a été prolongée, mercredi 14 octobre, de 24 heures. C’est le parquet de Lorient qui est saisi depuis 2019, de par la concentration des faits en région Bretagne. Dans le premier volet de l’affaire, le sexagénaire est accusé de viols sur mineur de moins de 15 ans par personne ayant autorité, agressions sexuelles et exhibition sexuelle" sur quatre jeunes victimes entre 1989 et 2017. Il est ensuite visé par une seconde procédure pour des faits d’agressions sexuelles et de pédophilie sur des enfants hospitalisés, en salle de réveil. 250 plaintes ont été déposées et près de 350 victimes, identifiées dans ce cadre.
Début janvier, les enquêteurs avaient même retrouvé des carnets intimes de l’ex-praticien dans lequel il détaille ses rendez-vous, pulsions et actes. Le chirurgien a reconnu partiellement les faits mais prétend avoir simplement eu des “fantasmes” par rapport à ses carnes. Il a travaillé en Touraine, à Loches (Indre-et-Loire), en Bretagne, à Vannes et Lorient (Morbihan) et en Charente-Maritime, à l'hôpital de Jonzac, lieu de son dernier domicile. Le Covid ayant repoussé son procès, Joël Le Scouarnec comparaîtra du 30 novembre au 4 décembre 2020 devant les Assises.
[avec le Figaro]
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