Appelé "Monsieur" au lieu de "Docteur" : un médecin généraliste s'énerve et est suspendu 15 jours

03/10/2019 Par A.F.
Faits divers / Justice
Un médecin généraliste a été suspendu deux semaines pour avoir tenu des propos insultants à l'encontre du personnel d'une maison de retraite en Vendée.

Un ancien médecin généraliste vendéen a été interdit d'exercer pendant 15 jours après avoir tenu des propos "violents" et "insultants" envers le personnel d'une maison de retraite. Les faits, qui remontent à mai 2018, ont été consignés dans une déclaration d'événement indésirable et une fiche de dysfonctionnement réalisées par le personnel de l'Ehpad. "Ces faits sont avérés et déshonorent la profession de médecin", a insisté l’Ordre des médecins de la Vendée, dans sa plainte transmise à la chambre disciplinaire. "Tout médecin doit s’abstenir, même en dehors de l’exercice de sa profession, de tout acte de nature à déconsidérer celle-ci", stipule en effet le code de la santé publique. Face à l'Ordre des médecins du département, le médecin a réfuté le terme "injurieux", mais admet toutefois s'être "énervé" ce jour-là. Selon lui, le personnel de l'Ehpad "se permettait d’utiliser une certaine façon de [lui] parler de façon volontaire et répétitive, avec une intention de nuire". Il a également expliqué que ses confrères avaient "renoncé à l’associer au sein du cabinet", en explication à son énervement. "Un autre membre du personnel [de l’Ehpad, NDLR] croisé dans couloir" a également subi le même sort "au motif que celui-ci l’avait appelé "monsieur" et non "docteur"", précise la chambre disciplinaire dans sa décision. Au vu des témoignages concordants cette dernière affirme qu'en "l'absence de tout élément permettant de remettre en cause la matérialité des événements, les griefs doivent être regardés comme établis". Elle précise aussi que "les explications apportées par le médecin auprès du seul conseil départemental de la Vendée ne permettent pas d’atténuer la gravité des actes ainsi commis". La chambre disciplinaire conclut alors que "la gravité du manquement commis, il y a lieu de prononcer la sanction de l’interdiction d’exercer la médecine durant une période de quinze jours." Ce médecin, résident au Mans, a été mis en demeure de répondre à ces accusations par la chambre disciplinaire de l’ordre régional des médecins des Pays de la Loire, mais n'y avait pas répondu. Il n'était par ailleurs ni présent, ni représenté par un avocat lors de l’audience, qui s’est tenue le 1er juillet dernier à Nantes. [Avec actu.fr]

Approuvez-vous la proposition de l'Assurance maladie de dérembourser les prescriptions des médecins déconventionnés ?

Michel Lemariey-Barraud

Michel Lemariey-Barraud

Non

La vraie question est de savoir si on veut assurer correctement les usagers, ou asservir durablement les médecins. La CNAM, organi... Lire plus

0 commentaire
6 débatteurs en ligne6 en ligne





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

La Revue du Praticien
Addictologie
Effets de l’alcool sur la santé : le vrai du faux !
20/06/2024
0
Podcast Vie de famille
Le "pas de côté" d'un éminent cardiologue pour comprendre le cheminement de son fils apprenti chamane
17/05/2024
0
Rémunération
"Les pouvoirs publics n'ont plus le choix" : les centres de santé inquiets de l'avenir de leur modèle...
07/05/2024
3
Infirmières
Les infirmières Asalée sauvées?
16/04/2024
3
La Revue du Praticien
Pneumologie
Asthme de l’enfant avant 3 ans : une entité particulière
19/04/2024
0
Santé publique
Ce qui se cache derrière la hausse inquiétante de l'infertilité
13/03/2024
17