Un ancien médecin généraliste vendéen a été interdit d'exercer pendant 15 jours après avoir tenu des propos "violents" et "insultants" envers le personnel d'une maison de retraite. Les faits, qui remontent à mai 2018, ont été consignés dans une déclaration d'événement indésirable et une fiche de dysfonctionnement réalisées par le personnel de l'Ehpad. "Ces faits sont avérés et déshonorent la profession de médecin", a insisté l’Ordre des médecins de la Vendée, dans sa plainte transmise à la chambre disciplinaire. "Tout médecin doit s’abstenir, même en dehors de l’exercice de sa profession, de tout acte de nature à déconsidérer celle-ci", stipule en effet le code de la santé publique. Face à l'Ordre des médecins du département, le médecin a réfuté le terme "injurieux", mais admet toutefois s'être "énervé" ce jour-là. Selon lui, le personnel de l'Ehpad "se permettait d’utiliser une certaine façon de [lui] parler de façon volontaire et répétitive, avec une intention de nuire". Il a également expliqué que ses confrères avaient "renoncé à l’associer au sein du cabinet", en explication à son énervement. "Un autre membre du personnel [de l’Ehpad, NDLR] croisé dans couloir" a également subi le même sort "au motif que celui-ci l’avait appelé "monsieur" et non "docteur"", précise la chambre disciplinaire dans sa décision. Au vu des témoignages concordants cette dernière affirme qu'en "l'absence de tout élément permettant de remettre en cause la matérialité des événements, les griefs doivent être regardés comme établis". Elle précise aussi que "les explications apportées par le médecin auprès du seul conseil départemental de la Vendée ne permettent pas d’atténuer la gravité des actes ainsi commis". La chambre disciplinaire conclut alors que "la gravité du manquement commis, il y a lieu de prononcer la sanction de l’interdiction d’exercer la médecine durant une période de quinze jours." Ce médecin, résident au Mans, a été mis en demeure de répondre à ces accusations par la chambre disciplinaire de l’ordre régional des médecins des Pays de la Loire, mais n'y avait pas répondu. Il n'était par ailleurs ni présent, ni représenté par un avocat lors de l’audience, qui s’est tenue le 1er juillet dernier à Nantes. [Avec actu.fr]
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