L’ex-urgentiste Nicolas Bonnemaison, condamné en 2015 à deux ans de prison avec sursis pour avoir donné la mort à une patiente en fin de vie et radié de l'Ordre des médecins, retravaille au Centre hospitalier de la Côte basque depuis lundi en contrat à durée déterminée (CDD) dans un service administratif, sans contact avec des patients.
Depuis lundi, "j'ai intégré en tant qu'administratif une unité de recherche clinique qui travaille sur des protocoles médicaux", a indiqué Nicolas Bonnemaison à l'AFP, confirmant une information de France Bleu Pays Basque. "Il s'agit d'un travail purement administratif. Un contrat à durée déterminé jusqu'en juillet, en attendant la décision du Conseil de l'ordre", a précisé l'ex-urgentiste. L'Ordre des médecins avait rejeté en juin 2016 la demande de révision de la radiation de Nicolas Bonnemaison, mais avait précisé qu'il pouvait demander à être "relevé de l'incapacité résultant de cette sanction", au terme des trois ans prévus par la loi, c'est-à-dire à partir du 1er juillet 2017. Le 24 octobre 2015, Nicolas Bonnemaison avait été condamné en appel à deux ans de prison avec sursis par la cour d'assises du Maine-et-Loire, pour avoir, en avril 2011, délibérément donné la mort à une patiente de 86 ans, incurable et dans le coma. Il avait en revanche été acquitté pour six autres cas de patients en fin de vie, auxquels il était également accusé d'avoir donné la mort. Seize mois plus tôt, l'urgentiste avait été acquitté en première instance pour la totalité de ces mêmes faits par la cour d'assises des Pyrénées-Atlantiques. Mais le parquet général avait fait appel du verdict. [Avec AFP]
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