D’après de nouvelles révélations de la cellule investigation de Radio France et de l’Express, un cambriolage aurait eu lieu de nuit, fin janvier, dans le centre anatomique de la faculté Paris-Descartes, près des chambres froides. Cette nouvelle affaire intervient trois mois après de premières divulgations accablantes, pointant du doigt des conditions de conservation déplorables ou la vente de pièces anatomiques à des organismes privés. Selon les deux médias, des dépouilles “putréfiées” y auraient été empilées les unes sur les autres dans le “charnier”. Certaines auraient même été “grignotées par des souris”. Une enquête est d’ailleurs déjà en cours pour “atteinte à l’intégrité de cadavres” et 21 familles ont porté plainte.
Le réseau informatique piraté D’après les informations de Radio France et de l’Express, il n’y avait pas de traces d’effraction suite au cambriolage. Fait étonnant en revanche : “Le ou les voleurs ont mis la main sur des cartons d’archives, notamment ceux des années 2002, 2009 et 2016”, indique Radio France qui précise aussi que ces voleurs ont réussi à pénétrer le réseau informatique du centre. L’université ignore aujourd’hui ce qui a été emporté ou si des données compromettantes ont été effacées. Elle a fait savoir qu’elle avait porté plainte pour "vol" et "intrusion non autorisée dans un système de données" le 27 janvier. Un mois plus tard, ce 27 février, 35 familles de défunts ayant légué leur corps ont décidé de se réunir devant l’université, pour exiger des “réponses et des sanctions”. Le centre de don des corps fait l’objet d’une fermeture administrative depuis le mois de décembre.
Un rassemblement se tient ce matin devant la faculté de médecine Paris-Descartes, à l’initiative des familles de donateurs, dont les dépouilles ont été conservées dans des conditions indignes au Centre de don des corps. @BFMTV pic.twitter.com/YuIICnxsYJ
— Esther Paolini (@paoliniesther) February 27, 2020
[avec Radio France et l’Express]
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