Deux agressions en un week-end aux urgences de Bayonne : des médecins portent plainte
Deux agressions – verbales et physiques – ont eu lieu ce week-end aux urgences du Centre hospitalier de la Côte basque, à Bayonne.
Week-end tendu aux urgences de Bayonne. Le service du Centre hospitalier de la Côte basque a été le théâtre de deux agressions visant son personnel. La première a eu lieu samedi 3 août aux alentours de 21h30. Un patient, dans un état comateux, s'est emporté à son réveil dans une chambre des urgences, détériorant le matériel, assenant des coups aux soignants et proférant des menaces à leur encontre. Il avait été amené la veille par le Smur, après avoir tenté de mettre fin à ses jours "par ingestion de médicaments et automutilations", rapporte le journal Sud-Ouest. La police a dû intervenir pour aider le personnel de l'établissement à maîtriser l'individu.
La deuxième agression s'est déroulée ce dimanche, au petit matin. Un patient ayant consommé des stupéfiants est sorti de ses gonds après avoir été admis aux urgences. Lui aussi a proféré des menaces envers les soignants et tenté de s'en prendre physiquement à eux. L'homme a même sorti une arme blanche, qu'il était parvenu à dissimuler au moment de son admission au CHCB. Selon France Bleu, il s'agissait d'un cutter. Sud-Ouest avance qu'il s'agissait de deux couteaux. Les forces de l'ordre sont, une nouvelle fois, intervenues, évitant ainsi le pire. Mais le personnel et les patients témoins de la scène ont été choqués par cette énième agression.
Deux médecins ont déposé plainte. Deux autres devraient en faire de même dans les prochains jours, a indiqué à la radio locale le directeur de l'hôpital, Frédéric Espenel, selon qui les agressions sont de plus en plus fréquentes. "On ne voyait pas ça il y a quelques années encore et le service des urgences, parce qu'en première ligne dans l'accueil des patients, y est directement exposé", a-t-il déclaré, encourageant les personnels agressés à déposer plainte systématiquement. Il y a quelques mois, un vigile avait été mis en place aux urgences "à partir de 20 heures" après l'agression en janvier d'une infirmière.
[avec France Bleu et Sud-Ouest]
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