Généraliste agressée à Marseille : la patiente condamnée à un an de prison ferme
La jeune femme qui a agressé une généraliste à Marseille mi-août a été condamnée à deux ans de prison, dont un an ferme, ce jeudi 3 octobre. Elle a assuré ne pas "avoir touchée" la médecin, présente lors de l'audience.
Le 12 août dernier, une médecin généraliste exerçant dans les quartiers nord de Marseille a été agressée, suscitant de vives réactions au sein de la profession. Une jeune femme, âgée de 20 ans, a été condamnée ce jeudi 3 août à deux ans de prison, dont un avec sursis, par le tribunal judiciaire de Marseille pour ces violences, rapporte l'AFP. La partie ferme de la condamnation sera exécutée à domicile sous surveillance électronique avec l'obligation de travailler ou de suivre une formation et de se soigner, a précisé le tribunal.
Accompagnée d'une enfant de 11 ans, la jeune femme s'était présentée mi-août au cabinet médical de La Viste dans la cité phocéenne, afin d'obtenir pour la mère de son compagnon une ordonnance pour une prise de sang. En l'absence de la patiente, la médecin généraliste a refusé de livrer cette ordonnance.
Ce refus lui a valu un "véritable passage à tabac", selon le procureur Pierre-Yves Pezzino. Morsure au dos, ecchymoses, contractures, abrasions : la victime s'était vu prescrire une interruption totale de travail de trois jours, puis un arrêt de travail de trente jours par un psychiatre en raison d'un fort retentissement psychologique.
L'enfant de 11 ans également jugée
De son côté, la jeune femme à l'origine de cette agression - qui s'était rendue à la police après avoir été recherchée pendant deux semaines - a maintenu face au tribunal ce jeudi ne "pas l'avoir touchée". Selon elle, la médecin aurait commencé à rédiger l'ordonnance en précisant : "C'est la première et la dernière fois." Elle aurait ajouté au sujet de la patiente absente : "Elle ne va pas mourir si elle se déplace."
Lors de l'enquête, l'enfant de 11 ans avait pris sur elle les violences commises, la prévenue ne concédant au tribunal qu'"un petit coup au torse (de la médecin) pour les séparer". L'enfant est convoquée en novembre chez un juge des enfants.
Présente à l'audience, la généraliste s'en est remise à la plaidoirie de son défenseur Me Mokhtar Abdennouri qui a pointé "un nombre incalculable de versions qui ne tiennent pas la route", dénonçant "la salade que nous sert la prévenue". "On ne juge pas des statistiques d'agressions de médecins", mais une personnalité et un "parcours de vie qui n'a pas été facile", a de son côté insisté l'avocat de la jeune femme, Me Karim Bouguessa.
[avec AFP]
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