Les doutes se dissipent dans l'enquête sur le double meurtre d'une infirmière de 42 ans et de son patient, 84 ans, dans le Loiret, en octobre dernier. Huit personnes avaient été placées en garde à vue mercredi 4 décembre. Deux jours après, cinq personnes ont été relâchées.
D'après les informations de La République du Centre, un frère et une sœur ont été mis en examen pour "homicides aggravés" et "atteinte à l'intégrité physique d'un cadavre". Un compagnon "épisodique" de la suspecte a également été mis en examen puis écroué pour non-dénonciation de crimes. Issus d'un milieu social défavorisé, ils ne vivaient qu'à 300 mètres du domicile du patient. Le frère, âgé de 33 ans, est décrit comme un toxicomane résidant chez sa sœur, mère de sept enfants et sans emploi, depuis sa sortie de prison. Il avait été incarcéré dans le cadre d'une affaire de stupéfiants. Tous deux ont nié en bloc les accusations lors des interrogatoires. Mais la piste crapuleuse reste privilégiée par les enquêteurs, a indiqué au Parisien le procureur de la République d'Orléans, Nicolas Bessone. "Les investigations des gendarmes ont permis de les impliquer sur la foi d'éléments scientifiques, de téléphonie et des témoignages", a-t-il déclaré. Un retrait de 800 euros Grâce au téléphone portable de l'infirmière tuée, retrouvé dans une poubelle sur un parking de Pannes (Loiret), les gendarmes ont en effet pu reconstituer le périple des suspects. Le 21 octobre, ils se seraient introduits chez le patient en vue de le cambrioler. Âgé de 84 ans, l'homme se serait alors débattu, mais n'aurait rien pu faire face aux suspects. Il aurait alors été frappé violemment au visage, causant sa mort. Les suspects auraient ensuite...
croisé l'infirmière de 42 ans venue prodiguer des soins à son patient diabétique. Celle-ci aurait été ligotée avant d'être emmenée dans son véhicule jusqu'à un distributeur de Châlette pour y retirer 800 euros en carte bancaire. Le frère et la sœur auraient ensuite repris le véhicule, poignardé l'infirmière et déposé son corps à Pannes (Loiret) sur le bas-côté de la route. Le téléphone de l'infirmière a ensuite permis de dire que les suspects seraient retournés au domicile du patient, avant de se rendre au domicile de la suspecte. Le frère et la sœur auraient ensuite abandonné le véhicule de l'infirmière sur un parking à Pannes. Traces d'ADN Dans leur périple, les suspects auraient laissé des traces de leur passage. L'ADN de la sœur a en effet été retrouvé sur une boîte de boule Quiès et sur un mégot dans la maison du vieil homme. Mais également sur la poignée arrière droite de la voiture de l'infirmière et sur ses vêtements. Quant au frère, il serait l'homme encapuchonné que l'on voit retirer de l'argent au distributeur de billets sur les caméras de surveillance, à Châlette. Selon le procureur de la République, cité par La République du Centre, "il va également être désigné par un membre de sa famille comme pouvant être la personne qui conduisait le véhicule et dont on a extrait la photo quand le véhicule a été déposé sur le parking où il a été abandonné". Les enquêteurs ont également mis en lumière un fait accablant : la suspecte aurait effectué des tâches ménagères de façon non déclarée pour le vieil homme en 2017. Celui-ci aurait d'ailleurs porté plainte contre elle pour une histoire de chèques falsifiés, note Le Parisien. Mais cette plainte aurait été classée sans suite. Rien n'explique encore la violence inouïe de ce double meurtre. Les mains du retraité n'ont, par ailleurs, toujours pas été retrouvées. De même que l'arme des crimes. [avec Le Parisien et La République du Centre]
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?
Stéphanie Beaujouan
Non
Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus