La cour d'appel de Grenoble a confirmé mardi la condamnation pour homicide involontaire à 18 mois de prison avec sursis d'un psychiatre du CH de Saint-Egrève (Isère), dont le patient avait tué un passant en 2008.
Ce 12 novembre 2008, Luc Meunier, étudiant en génie mécanique de 26 ans, est poignardé à mort par Jean-Pierre Guillaud, 56 ans, atteint de psychose délirante chronique depuis près de quatre décennies. Déjà auteur d'agressions à l'arme blanche, le patient s'était échappé du CH de Saint-Egrève au cours d'une sortie non surveillée dans le parc de l'établissement, autorisée par son médecin. Il avait alors pris le car pour le centre de Grenoble, à une dizaine de kilomètres, acheté un couteau et tué le premier venu dans la rue. L'événement avait provoqué une onde de choc politique : Nicolas Sarkozy avait annoncé sa volonté d'une réforme de la psychiatrie comportant des dispositions sur les malades dangereux, provoquant une bronca des psychiatres. En première instance, l'hôpital de Saint-Egrève a été relaxé. Mais le psychiatre du patient, le Dr Lekhraj Gujadhur, a été condamné pour homicide involontaire à 18 mois de prison avec sursis. Une première en France. Le psychiatre a fait appel. Aujourd'hui septuagénaire et retraité, il n'était pas présent à l'énoncé du délibéré à la cour d'appel de Grenoble. La confirmation de sa condamnation "va bouleverser la pratique" psychiatrique par crainte de poursuites judiciaires, a estimé son avocat, Me Jean-Yves Balestas, qui va étudier la possibilité d'un pourvoi en cassation. [avec AFP]
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