Des plaquettes de médicaments posées sur des billets
Près de deux millions d'euros de préjudice lié au trafic de médicaments pour la CPAM des Bouches-du-Rhône
Le trafic de médicaments explose dans le département des Bouches-du-Rhône. Le préjudice pour la CPAM est passé de 1,37 millions euros en 2022 à 1,9 million d'euros en 2023. Le nombre de fraudeurs identifiés a quant à lui baissé passant de 256 à 158.
Des plaquettes de médicaments posées sur des billets
"Les fraudeurs ciblent des traitements très onéreux, notamment les traitement anti-cancéreux qui coûtent 4.000 à 5.000 euros la boite et qui sont ensuite revendus à l'étranger, dans des pays dépourvus de ces médicaments", explique à France Bleu Frédéric Menasseyre, le sous-directeur du contrôle contentieux de la CPAM des Bouches-du-Rhône.
D'autres molécules sont très prisées par les fraudeurs pour leurs effets psychotropes. Subutex, Lyrica, Stilnox… "Ils sont revendus dans la rue, en direction des toxicomanes", confirme Frédéric Menasseyre. L'Ozempic est quant à lui prisé pour ses propriétés amincissantes.
Les fraudeurs fabriquent de toutes pièces des ordonnances avec les noms des médecins et leur matricule ou falsifient des ordonnances existantes en modifiant le nom du patient, du médicament, ou simplement la date. D'autres se font réellement prescrire des médicaments, mais multiplient les médecins et les pharmacies pour obtenir les traitements en grande quantité.
L'an dernier, le trafic des médicaments représentait plus de 8% du préjudice lié à la fraude pour la CPAM des Bouches-du-Rhône. Une fraude globale estimée à 23 millions d'euros en 2023.
[Avec Francebleu.fr]
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