90.000 : c’est le nombre de comprimés ou de gélules obtenus par une bande de trafiquants en dupant volontairement médecins et pharmaciens. Leur système était bien rôdé : sous plusieurs identités, huit suspects demandaient un rendez-vous avec des praticiens de la ville, pour se faire prescrire une ordonnance et obtenir des psychotropes. Au total, une centaine de praticiens auraient été victimes de ce stratégème, et plus de 400 officines.
Les malfrats se rendaient ensuite dans les pharmacies de la région et se faisaient délivrer les comprimés… Mais les revendaient immédiatement, entre 1 à 4 euros l’unité, en fonction du produit. Certains de ces comprimés étaient surnommés “Madame courage” et distribués à des délinquants. Cumulés avec de l’alcool, ils permettaient de les “doper” avant de commettre certaines infractions, comme des vols ou des cambriolages. D’après Sud Ouest, qui révèle l’affaire, c’était notamment le cas de mineurs non-accompagnés, qui pouvaient acheter des boîtes de ces médicaments jusqu’à 50 euros pièce.
Cinq complices de la bande ont déjà été interpellés la semaine dernière et mis en examen pour escroquerie en bande organisée et trafic de médicaments. Ce lundi, un trentenaire a été mis en examen pour détention et cession illicite en bande organisée de médicaments classés comme psychotropes et escroquerie en bande organisée. Enfin, un dernier fournisseur d’ordonnance et de médicaments a été interpellé par la police et doit être présenté sous peu à une juge d’instruction.
La Caisse primaire d’Assurance maladie entend se constituer partie civile.
[avec Sud Ouest]
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