Trafic de barbituriques : une dizaine de militants pro-euthanasie arrêtés
Une série d’interpellations ont été menées mardi matin dans toute la France dans le cadre d’une information judiciaire pour trafic de pentobarbital, révèle Europe 1. Selon la radio, la dizaine de suspects sont âgés de 60 ans à 80 ans, ont exercé des professions intellectuelles et médicales (professeur, kinésithérapeute, psychologues) et militent au sein de l’association pro-euthanasie “Ultime liberté”. Selon l’AFP, la transmission à l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (Oclaesp) par les autorités américaines d'une liste de destinataires français de colis pouvant contenir ce puissant anesthésiant, déclaré à la douane comme cosmétique, aurait permis l’ouverture d’une enquête préliminaire le 26 juillet 2019. En octobre 2019, les gendarmes de l’Oclaesp avaient alors mené plusieurs perquisitions chez 125 acheteurs, des personnes souvent âgées ou malades, ayant permis de découvrir 130 flacons contenant du Pentobarbital. D’après Europe 1, la plupart d’entre eux avait un lien avec des associations pro-euthanisie et notamment “Ultime liberté”, qui compte environ 3.000 adhérents partout en France.
Quelques mois plus tard, en juin 2020, une information judiciaire pour importation en contrebande de marchandises dangereuses pour la santé publique, exercice illégal de la profession de pharmacien et publicité en faveur de produits ou méthodes permettant de se donner la mort avait été ouverte. La dizaine de membres d’Ultime liberté interpellés ce mardi sont soupçonnés d’avoir aidé d’autres membres à se procurer les doses létales de barbiturique. Ils leur auraient transmis une adresse mail cryptée pour commander des flacons de pentobarbital aux Etats-Unis, “pour 650€ en moyenne”. Un délit passible de 3 ans de prison et 45.000 euros d’amende. Dans une pétition, lancée en et qui a récolté plus de 11.000 signatures, l’association demandait notamment “que la mort volontaire soit désormais explicitement reconnue en droit français comme une liberté du citoyen et en particulier au moment de choisir les conditions ultimes de notre fin de vie, et, que tout citoyen majeur puisse obtenir légalement une dose létale ou un moyen de mort volontaire. [Mise à jour jeudi 14 janvier] Selon l'AFP, les gardes à vue des onze membres de l'association interpellés ont été levées mercredi 13 janvier, "sans poursuite à ce stade". Toutefois, le juge peut décider à tout moment de convoquer tel ou tel des mis en cause en vue d'une éventuelle mise en examen. [avec AFP et Europe 1]
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