Une centaine de perquisitions ont eu lieu mardi 15 octobre à travers toute la France dans le cadre d’une vaste opération de police enquêtant sur un trafic de Pentobarbital, un puissant anesthésiant parfois utilisé pour l'aide au suicide.
Cette opération, qui a mobilisé 18 régions de gendarmerie et 300 officiers de police judiciaire, a permis la saisie de 130 flacons "susceptibles de correspondre" au produit concerné, a indiqué le parquet de Paris, en précisant que le contenu des flacons allait désormais "être analysé".
L'enquête sur ce trafic a été déclenchée après la transmission à l'Oclaesp (Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique) par les autorités américaines d'une liste de destinataires français de colis pouvant contenir ce puissant anesthésiant. Le produit, appelé "Nembutal", était "expédié, sous couvert d'une déclaration en Douane, comme cosmétique", précise dans un communiqué le parquet de Paris, qui a ouvert une enquête préliminaire le 26 juillet, confiée à la Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN).
Cette enquête, ajoute le parquet, a été ouverte pour "importation en contrebande de marchandises dangereuses pour la santé publique", "exercice illégal de la profession de pharmacien" et "publicité en faveur de produits ou méthodes permettant de se donner la mort". Les recherches menées par les gendarmes de l'Oclaesp, appuyé du SCRC (service central du renseignement criminel), ont permis de localiser 125 acheteurs français, destinataires directs de ce puissant barbiturique.
Le Pentobarbital est un barbiturique interdit en France depuis 1996 pour la médecine humaine. Fabriqué par un laboratoire danois qui détient une licence exclusive de production aux États-Unis, il est parfois détourné par des personnes souhaitant mettre fin à leurs jours.
[Avec AFP]
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