Diagnostiquée il y a quatre ans de la maladie d'Alzheimer, cette patiente sexagénaire avait demandé dans une déclaration écrite à être euthanasiée plutôt que d'être placée dans une maison de retraite spécialisée, selon les procureurs. Elle avait toutefois précisé vouloir décider quand mourir tant qu'elle avait "encore tous ses esprits", a rapporté la radio-télévision publique néerlandaise NOS. Un médecin spécialisé en soins gériatriques avait ensuite jugé qu'elle répondait aux conditions requises pour bénéficier d'une euthanasie. Deux médecins indépendants avaient confirmé ce diagnostic, comme requis par la loi. La patiente a finalement été euthanasiée en 2016 par le médecin de la maison de retraite. La praticienne, âgée aujourd’hui de 68 ans et à la retraite, aurait ajouté un sédatif au café de la patiente et aurait demandé à sa famille de la maîtriser lorsqu'elle a commencé à se débattre. Le médecin est aujourd’hui accusée d’avoir pratiquer l’euthanasie "sans respecter les règles strictes définies pour un tel processus", a déclaré auprès de l'AFP le porte-parole du ministère public Vincent Veenman. "Il lui est reproché d’avoir "supposé que la dame voulait toujours mourir sans vérifier cela avec elle". "Une question cruciale dans cette affaire est de savoir combien de temps un médecin devrait continuer à suivre un patient atteint de démence, si ce patient avait déjà demandé l'euthanasie à un stade antérieur", a déclaré la porte-parole du parquet, Sanna van der Harg. "La loi ne donne pas de réponse claire, c'est pourquoi nous demandons maintenant un juge dans cette affaire". Le verdict sera rendu dans deux semaines. [Avec AFP]
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