Trois professeurs et l’ancienne directrice de l’hôpital Pompidou étaient jugés dans le cadre du procès Mégnien, du nom du cardiologue qui s’était donné la mort sur son lieu de travail, trois jours après être rentré d’un arrêt maladie de neuf mois.
La procureure a requis un an de prison avec sursis contre l’un des professeurs pour avoir "créé le conflit" et l’avoir "entretenu". Selon elle, il n’aurait pas supporté que celui qui avait été son élève veuille prendre la direction du service de médecine préventive cardio-vasculaire qu’il dirigeait. Il aurait organisé son exfiltration du service puis sa placardisation.
Contre l’ancienne directrice de l’hôpital, "en partie manipulée", la procureure a requis huit mois de prison avec sursis et 10 0000 euros d’amende, ainsi que trois ans d’interdiction professionnelle. Des peines de deux et cinq mois avec sursis ont été requises contre les deux autres professeurs. A l'encontre de l'AP-HP, jugée en tant que personne morale, la procureure a requis une peine de 50 000 euros d’amende.
"Ce qui m'a perturbée, c'est qu'ils contestent systématiquement non pas les faits matériels, mais l'interprétation qu'on en donne", a dit la procureure. "Ils n'ont toujours pas compris qu'ils avaient vingt ans de retard dans la conception de l'organisation au travail." La magistrate a demandé que des "passages significatifs" du jugement soient publiés dans les journaux médicaux. "Les moeurs au travail à l'hôpital doivent changer", a-t-elle martelé en conclusion de trois heures de réquisitions.
[avec bfmtv.com]
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?
Stéphanie Beaujouan
Non
Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus