Un généraliste poursuivi devant l'Ordre pour avoir exclu un patient qui lui posait de nombreux lapins
Excédé par les nombreux lapins posés par l’un de ses patients, le Dr Louis-Adrien Delarue, médecin généraliste à Angoulême (Charente), décide de le rayer de sa patientèle. Le patient décide alors de porter plainte devant la chambre disciplinaire de l’Ordre des médecins pour manquement à la déontologie, manque de suivi, fausses facturations et invectives lors des consultations, indiquent nos confrères de La Charente Libre. “Nous avions eu un premier rendez-vous devant le Conseil départemental de l’Ordre des médecins. C’était une tentative de conciliation. Le but était de voir si le patient maintenait sa plainte”, reconnaît le généraliste. Mais la plainte n’a pas été retirée. Le patient comme le médecin ont alors été convoqués le 2 octobre 2023, cette fois-ci devant la chambre disciplinaire de l’Ordre des médecins. Le plaignant fut aux abonnés absents. “Cela m’a fait perdre une journée où j’aurais pu m’occuper de mes patients”, a de son côté déploré le généraliste. La chambre disciplinaire a rendu son verdict le 9 novembre dernier. Le médecin a finalement été relaxé. “C'est important pour moi car c’est la fin d’un an de stress. Surtout c’est un verdict important pour la profession, qui est sur les dents. Ça montre qu’on ne peut pas porter plainte en permanence. (...) Il ne faut pas avoir peur des tigres de papier”, a fait savoir le praticien. Le patient est, quant à lui, condamné à verser une amende de 500 euros pour plainte abusive. Selon le médecin, cette amende “solde l’histoire et résout une injustice en rééquilibrant les choses.” Le généraliste reste tout de même conscient que cette histoire n’est peut-être pas terminée. Le plaignant peut encore faire appel de la décision. “Si c’est le cas, je réfléchirai sans doute à une plainte au civil pour dommages et intérêts, dans la foulée du jugement du conseil disciplinaire”, indique-t-il, même s’il confie “ne pas en avoir envie”. “Je préfère passer du temps avec mes patients que dans une procédure”, poursuit le généraliste. [Avec La Charente Libre]
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