Un patient du CHU de Toulouse se suicide après 10 jours passés sur un brancard
Après deux agressions sexuelles survenues samedi dernier, le CHU Purpan de Toulouse a fait état d’un nouveau drame ce mercredi 14 février. Un patient hospitalisé depuis le 4 février dans le service psychiatrie des urgences de l’établissement s’est donné la mort vers 8h30, indique l’hôpital dans un communiqué. "Malgré tous les efforts déployés", il "n'a pu être sauvé", a reconnu le CHU, dans un communiqué publié dans la soirée.
D’après nos confrères de France 3, le patient était sur un brancard dans un bureau de 3 m². "Ce n'est pas normal que l'on n'ait pas pu trouver une place d'hospitalisation. Les patients qui nécessitent une hospitalisation en psychiatrie sont en grande souffrance, on les stocke dans des lieux qui ne sont pas prévus pour ça alors qu'on a fermé huit lits qui sont toujours vides ! [...] Aujourd'hui, des patients restent et meurent aux urgences !", alerte Isabelle Prono, représentante du syndicat Sud Santé Sociaux. Pour Sébastien Gaussy, représentant syndical de la CGT, "il y a un grave souci au service des urgences en psychiatrie". Face à ce constat, les syndicats ont lancé une procédure pour danger grave et imminent.
Dans l’après-midi, les syndicats ont pu être entendus par la direction. Plusieurs décisions ont été prises en accord avec l’ARS "pour améliorer la fluidité de la prise en charge des patients relevant de soins psychiatriques", précise le CHU. Un psychiatre supplémentaire sera mobilisé les week-end aux urgences de Purpan, les remplacements seront assurés et une cellule de coordination des établissements publics et privés doit être mise en place pour permettre d’accélérer les hospitalisations des patients.
"L'équipe médicale et soignante est profondément bouleversée par le décès de ce patient, hospitalisé depuis plusieurs jours aux urgences et dont le transfert vers une structure d'aval était en cours", a écrit le CHU de Toulouse. La direction a mis en place un accompagnement psychologique pour la famille et les soignants présents au moment du drame. L’établissement précise également qu’une enquête médico-judiciaire est en cours.
[Avec France 3 et La Dépêche du Midi]
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