Après avoir dit oui au projet de loi portant sur l’inscription dans la Constitution de l’IVG, le 24 janvier dernier, les députés l’ont adopté à une large majorité (493 voix pour, 30 contre), ce mardi 30 janvier. Les députés ont donc validé la formulation proposée par le Gouvernement : "La loi détermine les conditions dans lesquelles s'exerce la liberté garantie à la femme d'avoir recours" à une IVG.
Si tous les députés de gauche, la quasi-totalité de la majorité et du groupe indépendant Liot ont voté pour, 15 députés LR (sur 59, dont 4 abstentions) et 12 députés RN (sur 72, dont 14 abstentions) ont voté contre.
"Cette victoire sonne comme une revanche contre la honte, la clandestinité, le silence, la souffrance, la mort qu'ont dû affronter des centaines de milliers de femmes", a déclaré la députée LFI Mathilde Panot devant l’Assemblée nationale. "Ce soir la France est au rendez-vous des droits des femmes !", écrit-elle sur X (anciennement Twitter), évoquant également une "victoire historique".
Victoire historique !
— Mathilde Panot (@MathildePanot) January 30, 2024
Ce soir la France est au rendez-vous des droits des femmes !
Le droit à l’avortement dans la Constitution est voté par une écrasante majorité à l’Assemblée nationale
Joie et émotion pic.twitter.com/17UTKHSpcd
Pour le garde des Sceaux, Eric Dupont Moretti : "Ce soir la France est au rendez-vous des droits des femmes !" Il garde par ailleurs en tête qu’il "reste à convaincre les sénateurs", écrit-il sur X.
Avec 493 voix, les députés viennent de voter la constitutionnalisation de l’IVG.
— Eric Dupond-Moretti (@E_DupondM) January 30, 2024
Ce soir, l’@AssembleeNat est au RDV de l’Histoire des femmes.
Il reste à convaincre les sénateurs, dans le respect de chacun, de graver enfin dans le marbre cette liberté inaliénable des femmes. pic.twitter.com/9K3kLUW4pj
Car si le texte a été adopté par les députés, il doit aussi l’être par les sénateurs. Lors de la rédaction du texte, l’exécutif a choisi la formulation "liberté garantie", espérant ainsi trouver une voie de passage entre le texte voté à l’Assemblée nationale qui mentionnait le terme "droit" et celui voté par le Sénat, évoquant le terme "liberté".
Le texte doit être examiné par la chambre haute du Parlement le mercredi 28 février prochain.
[Avec AFP]
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