IVG instrumentales : les sages-femmes déplorent des conditions d'exercice "trop restrictives" 

21/12/2023 Par Mathilde Gendron
Sages-femmes
À la suite de la parution d'un décret permettant aux sages-femmes de pratiquer l'IVG instrumentale, soignantes et associations alertent sur des conditions d'exercice "trop restrictives". 
 

Depuis dimanche dernier, un décret autorise les sages-femmes à pratiquer l’IVG instrumentale, permettant de renforcer l’accès à l’avortement. Ce dernier est vivement critiqué par le Conseil national des sages-femmes (CNSF), l’Organisation nationale syndicale des sages-femmes (ONSSF) et l'Association nationale des étudiantes sages-femmes (Anesf). Dans un communiqué commun, ils pointent des "garde-fous non prévus pour les autres professionnels médicaux", qui font des femmes "les premières victimes de ces entraves".

D'après ce décret, "l'organisation de l'établissement de santé" doit permettre "l'intervention, sur site et dans des délais compatibles avec les impératifs de sécurité des soins, d'un médecin compétent en matière d'IVG par méthode instrumentale, d'un gynécologue-obstétricien et d'un anesthésiste-réanimateur". L'hôpital doit également assurer "la prise en charge, [...] des embolisations artérielles". Cela signifie qu’”il faut donc aussi un radiologue interventionnel", une spécialité pourtant "très rare" dans certains territoires, précise Isabelle Derrendinger, présidente du Conseil national de l’Ordre des sages-femmes (CNOSF), à nos confrères de l’AFP. 

Le texte conditionne la pratique d’une IVG instrumentale effectuée par une sage-femme à la “présence de quatre médecins”, constate donc Isabelle Derrendinger. Ces conditions d'exercice "trop restrictives" "restreignent l'accès à l'IVG, estime la présidente du CNOSF, c'est une atteinte aux droits des femmes".  

Pourtant "selon les chiffres ministériels, 476 IVG instrumentales ont été réalisées pendant l'expérimentation, et se sont bien déroulées, pourquoi encadrer plus strictement la pratique des sages-femmes que celle des médecins ?", interroge-t-elle. Pour le ministère de la Santé, cela s’explique par un "impératif de sécurité essentiel en cas d'incident nécessitant une intervention chirurgicale rapide". 

Le Planning familial, l’association nationale des centres d’IVG et le collectif ‘Avortement en Europe” ont également dénoncé dénoncé des "attaques contre l'IVG instrumentale". "Les sages-femmes sont formées, compétentes" mais pourront pratiquer dans "bien peu de structures", alertent-elles. 

[Avec AFP] 

Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?

Stéphanie Beaujouan

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Non

Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus

1 débatteur en ligne1 en ligne
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Débatteur Passionné
Chirurgie générale
il y a 1 an
"des conditions d'exercice "trop restrictives"  je me souviens avec émotion du temps où j'étais interne CHU BORDEAUX:curetages à pas d'heure,le week-end,pour rattraper les IVG faites dans le pri
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Débatteur Passionné
Médecins (CNOM)
il y a 1 an
Elles n'en auront jamais assez. C'est une fuite en avant purement idéologique. Il y aura des morts.
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12,3 k points
Débatteur Passionné
Chirurgie générale
il y a 1 an
bientôt les hystérectomies d'hémostase en urgence à pas d'heure la nuit par les sages femmes!
 
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