"Expropriation" des labos et cliniques, des centres de santé partout… le programme santé de Philippe Poutou
Pour le candidat "anticapitaliste, écosocialiste, internationaliste" Philippe Poutou, la crise du Covid a montré que le "capitalisme [était] incapable de résoudre les grands problèmes de l’humanité". C’est pourquoi le candidat du NPA à la présidentielle prône la "réquisition" d’activités "vitales pour la population et l’environnement", comme la santé : pointant les milliards d’euros de profits des fabricants de vaccins anti-Covid, il réclame "l’expropriation" des entreprises pharmaceutiques mais aussi des cliniques privées, qui doivent être intégrées à l’hôpital public. Il exige par ailleurs la levée des brevets sur les vaccins. Le "quatrième âge" doit également sortir de la logique marchande pour devenir un "service public", "en structure ou à domicile, de petite taille, avec du personnel formé et en nombre suffisant", ce qui suppose un "plan emploi-formation" de 200 000 soignants. "Les actionnaires qui se remplissent les poches de 'l’or gris' (Orpea, Korian...) doivent être expropriés. La société doit prendre en charge les dernières années de nos aînés, avec financement par la Sécu", lance-t-il.
Pour l’hôpital public, Philippe Poutou promet un autre plan "emploi-formation" de 100 000 postes, une revalorisation "immédiate" et générale de 400 euros par mois ainsi qu'une révision des grilles salariales, avec arrêt des fermetures de lit, "réouverture et extension des hôpitaux de proximité, avec au moins un service d’urgence, une maternité, un bloc opératoire". Engagement à servir dans le service public Les étudiants en santé, qui bénéficieront d’un statut de "travailleur en formation" seront rémunérés au Smic "revalorisé à 1 800 euros net"… en contrepartie d'un "engagement à servir dans le service public". Du côté des soins de ville, le candidat du NPA veut favoriser la création "sur tout le territoire" de centres de santé "publics et gratuits, polyvalents, financés par la Sécu". "Ils permettront de mener une politique de santé participative avec la population (contraception, prévention des maladies et des épidémies) en lien avec les médecins libéraux, la médecine du travail, la médecine scolaire et universitaire, les travailleurs sociaux, les élus, les associations, les syndicats", détaille Philippe Poutou dans son programme. Le candidat anticapitaliste ne remet pas en cause l'existence de la médecine libérale mais souhaite interdire les dépassements d'honoraires et généraliser le tiers payant. A l'instar de Jean-Luc Mélenchon et de Fabien Roussel, il est favorable à une Grande Sécu remboursant à 100% les "soins et médicaments prescrits", avec suppression des franchises et forfaits hospitaliers. En matière de handicap, le successeur d'Olivier Besancenot s'engage à porter l'allocation adulte handicapé (AAH) à hauteur du salaire minimum (1 800 euros) et à rendre les frais de santé et d'appareillage gratuits. De même que pour le grand âge, il souhaite un "service public du handicap". Philippe Poutou promet encore la PMA "réellement" pour tous et toutes, l'accès gratuit à la contraception et à l'IVG (dont le délai légal serait repoussé à 24 semaines) et la prise en charge à 100% des parcours de transition.
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M A G
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