60 millions de consommateurs aide à reconnaître des cosmétiques "sains et sûrs"

08/06/2017 Par Catherine le Borgne
Santé publique

Pas trop d'ingrédients, un peu de latin, un soupçon d'anglais... Trouver un gel douche ou un dentifrice non irritant et sans danger est possible, à condition de savoir déchiffrer la composition, explique jeudi le magazine 60 millions de consommateurs. On les trouve autant en supermarché qu'en boutiques plus chics.

"Les consommateurs sont maintenant conscients des risques qu'ils peuvent prendre à utiliser ces produits, mais de plus en plus, ils réclament une liste positive, des produits sans risques pour leur santé", a expliqué à l'AFP Adeline Trégouët, rédactrice en chef déléguée du magazine, qui publie dans son hors-série d'été un guide des cosmétiques "sains et sûrs". Selon elle, cette démarche devrait inciter les fabricants à "poursuivre leurs efforts", en valorisant les "premiers de la classe", et éviter une "réaction de rejet" chez les consommateurs que provoquerait un discours trop négatif. 150 produits et 77 ingrédients dans six familles de produits (crèmes hydratantes, crèmes solaires, gels douche, dentifrices, déodorants et shampooings) sont ainsi passés au crible par le magazine de l'Institut national de la consommation (INC) : vert pour ceux qui ne posent pas de problème, orange pour ceux qui sont irritants, allergènes ou qui polluent l'environnement, et rouge pour ceux suspectés d'être perturbateurs endocriniens ou cancérogènes. Ainsi, si le lauryl glucoside ou le cocos nucifera oil (huile végétale de noix de coco) sont bon signe dans un gel douche, mieux vaut éviter ceux qui affichent du methylisothiazolinone, un conservateur allergisant. Côté produits, "toutes les marques ont des produits vertueux" - y compris celles vendues en supermarché - et "des produits à bannir", même les marques labellisées bio, qui comprennent parfois trop de substances irritantes (alcool, parfums), note Adeline Trégouët. 60 Millions de consommateurs donne aussi quelques clés pour s'y retrouver : les ingrédients doivent figurer par ordre décroissant de présence si leur concentration dans le produit égale ou dépasse 1%. Et un nom en latin désigne un ingrédient issu de plantes qui n'a pas subi de transformation, tandis qu'un nom en anglais signifie une substance naturelle transformée chimiquement. De façon générale, la "simplicité" - un nombre réduit d'ingrédients -, est "un gage de moindre risque" pour le consommateur, juge Adeline Trégouët. Elle encourage aussi à ne pas mettre dans le même panier les ingrédients indésirables ou inutiles et ceux qui sont véritablement toxiques. Ainsi, du sodium laureth sulfate, un tensio-actif très courant, "particulièrement décrié, presque diabolisé" alors qu'il ne "pose pas véritablement de problème dans les produits rincés, à l'exception des shampoings". "Si on diabolise trop certains produits à tort, on pousse les industriels à chercher des ingrédients de substitution, au risque que ça soit pire", prévient-elle. Ainsi, l'opprobre qui touche les parabènes, des conservateurs soupçonnés d'être des perturbateurs endocriniens, a encouragé les fabricants à proposer des produits s'affichant "sans parabènes", mais parfois remplacés par du BHA, suspecté d'être cancérogène et également perturbateur endocrinien, ou le methylisothiazolinone, allergisant. [Avec l'AFP] 

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