Aluminium dans les vaccins : l'ANSM prend ses distances

25/09/2017 Par Aveline Marques
Médicaments

Mise en cause vendredi suite à la publication d'un article du Parisien sur les recherches du Pr Gherardi, l'ASNM a tenu à rassurer les patients et à préciser sa position vis-à-vis d'une étude qu'elle a financée.

"Aucun signal de sécurité lié à l'aluminium contenu dans les vaccins n'a conduit à ce jour à remettre en cause le rapport bénéfice / risque des vaccins contenant de l’aluminium, en France et à travers le monde", précise d'emblée l'ANSM dans son communiqué daté du 22 septembre. En pleine polémique sur l'extension de l'obligation vaccinale, l'article du Parisien consacré à une étude portant sur la neurotoxicité des adjuvants aluminiques dans les vaccins et sur les facteurs de risques génétiques a jeté un pavé dans la marre. Menées par l'équipe du Pr Romain Gherardi, chef de service à l'hôpital Henri-Mondor (AP-HP), ces recherches ont en effet été financées par l'ANSM à hauteur de 150.000 euros. Les résultats, qui ont déjà fait l'objet de trois publications, ont été discutés par le conseil scientifique placé auprès de l'ANSM en mars 2017. L'avis rendu reconnaît la "logique" du projet ainsi que la "qualité des équipes associées à ce travail" et estime que des recherches complémentaires sont nécessaires. Un avis qui n'a pas été publié. L'agence sanitaire, sous la pression médiatique, a finalement mis en ligne vendredi l'avis, ainsi que le compte-rendu des discussions du conseil scientifique. Dans son communiqué, l'ANSM prend toutefois ses distances avec l'étude du Pr Gherardi, rappelant "que ces recherches appartiennent sans restriction à l’équipe qui les a conduites", qu'elle "n’intervient pas sur le devenir ou la diffusion des travaux de recherche qui lui sont soumis". "Ils doivent être évalués par la communauté scientifique elle-même", insiste-t-elle. L'ANSM répond enfin aux demandes du Pr Gherardi sur la suite donnée à ses recherches Dans Le Parisien, ce lanceur d'alerte controversé estimait qu'il avait besoin de 550 000 euros pour poursuivre ses travaux, entamés à la fin des années 1990. "Outre que les montants estimés par le Pr Gherardi dépassent de très loin les capacités financières de l’ANSM en matière de financement de recherche, il ne rentre pas dans ses missions de financer des programmes de recherche de manière pérenne. Il est important de souligner que cette équipe de recherche ayant déposé un brevet, cela pourrait ouvrir à un financement privé et il serait contraire à la bonne utilisation de la subvention publique versée par l’ANSM que de supporter une activité privée lucrative", tranche l'ANSM. [Avec ansm-sante.fr]

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