Des neurologues hospitaliers alertent sur les conséquences du moindre remboursement de la toxine botulique, qui soulage des dizaines de milliers de patients atteints de raideurs musculaires.
Le botox ne sert pas qu'à combler les rides. Il permet également de soulager les raideurs musculaires extrêmes. Comme celles des patients qui ont les paupières paralysées après un AVC ou encore des personnes qui souffrent d'un torticolis permanent. Des injections régulières leur permettent d'atténuer leur handicap au quotidien. Pourtant essentiel pour des dizaines de milliers de patients, ce traitement ne sera plus désormais remboursé qu'à 60% par la Sécurité sociale, à hauteur de 175 euros, contre 300 euros auparavant. A la retraite, Emmanuel Bassi, qui reçoit des injections de toxine botulique dans les muscles du cou depuis 30 ans, n'aura plus les moyens de les payer. "Si je devais me passer d'injections, je serais obligé de rester chez moi, allongé, de tenir ma tête continuellement du matin au soir, manger est très difficile...", redoute-t-il. Des neurologues hospitaliers sonnent l'alarme : "Le risque est que les patients souffrent de douleurs horribles. Il n'y a pas d'autre traitement qui existe, c'est vital, insiste le docteur Johan Le Guilloux, neurologue à l'hôpital privé de Sarcelles. Les patients vont devoir payer eux-mêmes 90 à 500 euros tous les trois mois." Son établissement continuera à prendre en charge le traitement durant quelques semaines, en espérant que la Sécurité sociale revienne sur sa décision. [avec europe1.fr]
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