"Concentrer les efforts sur de nouvelles baisses de prix fragilisera" le secteur, avertissent les industriels du médicament
Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2025, dévoilé jeudi 10 octobre par le Gouvernement, prévoit des baisses de prix sur les médicaments à hauteur d'un milliard d'euros, un "montant record", s'alarme le Leem.
Après 850 millions d'euros de baisses de prix subies en 2024, les industriels du médicament ont découvert que le Gouvernement plaçait la barre encore plus haut dans le budget de la Sécu pour 2025. Le texte impose "un montant record d'efforts supplémentaires de l'ordre d'un milliard d'euros sur les médicaments", proteste le Leem, dans un communiqué diffusé jeudi 10 octobre en soirée, après la présentation du PLFSS.
"Concentrer les efforts sur de nouvelles baisses de prix fragilisera encore plus les entreprises dans leur mission de santé, avertit Thierry Hulot, président du Leem. C’est d’autant plus regrettable que nous proposons depuis des mois 1 milliard d’économies sur des mesures concrètes. Il y a donc matière à améliorer ce PLFSS sans impacter les dépenses publiques. Si l’on veut préserver l’accès des Français à leurs traitements et renforcer la souveraineté sanitaire de notre pays, il est urgent de faire les bons choix !"
Plusieurs propositions au cours des derniers mois
Ces derniers mois, les représentants des industriels avaient en effet multiplié les propositions en faveur de la soutenabilité de la Sécurité sociale : le Leem a lancé un programme en faveur de la sobriété médicamenteuse et proposé son propre plan d'économies, le Gemme a plaidé pour un recours accru aux médicaments génériques, biosimilaires et hybrides, la fédération Nères pour un élargissement de la liste des médicaments vendus sans ordonnance, et le G5 quinze recommandations pour améliorer l'efficience en santé.
"Un certain nombre de nos propositions (bon usage, délistage, avance des remises...) permettraient d’atteindre les objectifs fixés sans pénaliser les finances publiques et les acteurs du système de santé", insiste le Leem, témoignant de "l’engagement [du] secteur à participer aux efforts, à fournir collectivement dans la situation actuelle, tout en mettant en place des dispositions qui relèvent du bon sens pour améliorer l’efficience de notre système de santé et de son financement".
Alors que les arbitrages sur le PLFSS 2025 sont "encore en cours", le Leem espère faire bouger les lignes.
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