Pour accélérer leur disponibilité auprès des malades, ces nouvelles thérapeutiques bénéficient d’un accès rapide au marché, notamment via le dispositif d’autorisation temporaire d’utilisation (ATU). Ainsi, "ces médicaments arrivent alors que subsistent beaucoup d’incertitudes, après des développements cliniques courts, sur de petits échantillons de malades", avec des études souvent non comparatives, rappelle la Haute Autorité de Santé (HAS). L’enjeu pour les autorités de santé est alors "crucial", il s’agit en effet à la fois de "permettre l’accès à ces traitements", mais aussi de "s’assurer que les promesses sont effectivement tenues", explique l’autorité sanitaire française. Cette problématique est d’autant plus importante que les prix de ces traitements novateurs sont élevés. En conséquence, "l’importance du sujet mérite de la transparence sur le parcours d’évaluation de ces produits", affirme la HAS. Il s‘agit aussi, dans ce contexte, de faire la distinction entre les innovations décisives et les simples nouveautés. C’est pourquoi, la HAS vient publie un plan d’actions pour les médicaments innovants, qui comprend 6 mesures ayant pour objectif d’"anticiper, accélérer et accompagner le déploiement d’innovations utiles et sécurisés au service du patient" :
- Rendre des avis conditionnels, le temps de lever les incertitudes
- Suivre les médicaments en vie réelle pour vérifier les promesses initiales
- Renforcer l’agilité de la HAS: en se concentrant sur des évaluations à forte valeur ajoutée ; en développant les rencontres précoces avec les entreprises pour accompagner les développements cliniques ; en promouvant les procédures d’évaluation accélérées (dites de "fast-tracking") ; et en améliorant l’efficience collective
- Impliquer systématiquement les patients et usagers
- Renforcer la transparence : sur les délais, et sur les études post-inscription
- Renforcer la coopération européenne pour mutualiser les savoirs
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