Le ministre de la Santé réservé sur une loi sur "l'aide active à mourir"
“Quelle que soit l'option que nous mettrons sur la table, la priorité devra être donnée au renforcement de l'existant”, a rappelé le ministre de la Santé, François Braun, samedi 8 avril. Six jours après le rendu du rapport en faveur d’une aide active à mourir de la convention citoyenne, le ministre de la Santé a réagi dans les colonnes du Monde. “Le débat sur l'aide active à mourir est encore ouvert. Un texte de loi allant en ce sens changerait profondément notre société et notre rapport à la mort", estime le ministre. François Braun semble bien plus réservé concernant les mesures recommandées par la convention citoyenne. "Si la société devait avancer dans le sens d'une aide active à mourir, ce ne pourrait être que dans des cas très précis et qui devraient être rigoureusement encadrés", explique-t-il. Même en suivant ces mesures, "on ne répondra jamais à toutes les situations", assure le ministre.
Pour lui, il faut travailler sur “une plus grande appropriation des directives anticipées”, avec “des professionnels de santé mieux formés” ainsi qu’un “meilleur recours à la sédation profonde et continue jusqu’au décès”, présente-t-il, en promettant de renforcer les soins palliatifs. “Si nous y arrivons, il y aura alors beaucoup moins de demandes d'aide à mourir", admet-il. Mais, François Braun rappelle qu’en aucun cas, l’aide active à mourir doit “s’imposer comme une obligation aux médecins”. Il ne pense pas que cela a “nécessairement” sa place “dans un environnement médical”. Le Président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé qu’un projet de loi sur la fin de vie verrait le jour "d'ici la fin de l'été". [Avec AFP]
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