L’homme que des chercheurs lyonnais avaient réussi à faire passer d’un état végétatif à un état de conscience minimal est mort "cette année", a révélé dans Le Parisien l’un des neurochirurgiens qui avait opéré ce patient. A la demande de la famille, cette information n'avait pas été révélée jusqu'ici.
La nouvelle avait été annoncée comme une avancée majeure de la recherche neurologique, rappelle La Croix. Une équipe de chercheurs lyonnais était parvenue à susciter de légères réactions chez un homme placé en état végétatif depuis 15 ans. Or, le professeur Marc Guénot, l’un des chercheurs impliqués dans cette expérimentation, avait révélé mercredi 27 septembre dans Le Parisien que le patient sur lequel avait été observée cette évolution est mort cette année. "Malheureusement, cet homme est décédé cette année d’une complication pulmonaire. Cela n’a strictement rien à aucun lien avec la stimulation électrique", affirme ce neurochirurgien qui a participé à la pose de l’électrode sur le nerf vague du patient. C’est ce procédé qui a permis de faire passer l’homme d’un état végétatif à un état de conscience minimal. Le patient avait été opéré "à une période remontant entre 12 et 18 mois », avait précisé à La Croix le docteur Pierre Bourdillon, neurochirurgien au CHU de Lyon, qui a travaillé en binôme avec le professeur Guénot. Si la mort de ce patient n’a a priori aucun lien avec le protocole de recherche mis en œuvre sur ce patient, on peut s’interroger sur la raison qui a conduit l’équipe lyonnaise à omettre cette information qui n'avait jamais été donnée par les chercheurs, que ce soit dans le journal américain Current Biology, où ces derniers ont détaillé leurs travaux, ou dans d’autres communiqués. Le service de presse du CNRS, en charge de la communication autour de ces travaux, affirme également ne pas avoir été au courant. "Il y a eu une sorte de pudeur à ne pas dire qu’il était mort, pour ne pas biaiser le message. Il y a aussi eu une volonté de discrétion par rapport à la famille", explique-t-on au CHU de Lyon. "Nous en avions discuté avec la famille. Ensemble, nous avions pensé, à tort, que cela allait entraîner un amalgame entre la stimulation et le décès, confirme dans Le Monde, le professeur Jacques Luauté, qui suivait Guillaume T. depuis plusieurs années dans son service de réadaptation neurologique. On était arrivés à la conclusion que ce décès – sans lien avec l’expérimentation – était un événement familial intime. C’était une erreur, car il était évident qu’on nous demanderait ce que ce patient était devenu.", a-t-il regretté dans le quotidien. [Avec lemonde.fr et la-croix.com]
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