Une mesure censée compenser, au moins en partie, les lourdes mesures d'économies imposées aux labos : 1.9 milliard d'euros en 2018 ont été dégagés via les remises sur les prix des médicaments et dispositifs médicaux, soit 300 millions de plus que ce qui était prévu, et 540 millions de plus que l'année précédente. Le relèvement du taux de progression du chiffre d'affaire devrait permettre aux labos de regagner autour de 110 à 120 millions d'euros cette année, après une détérioration de 400 millions d'euros du chiffre d'affaires net l'an passé. D'après le récent rapport de l'Institut Montaigne, "près de la moitié des économies nouvelles prévues chaque année dans l'Ondam se concentrent sur les médicaments, alors même que les dépenses de médicaments représentent moins de 14% de la dépense courante de santé". Mais les industriels du médicament vont devoir faire face à de nouvelles obligations sur la gestion des pénuries de médicaments, annoncées en début de semaine par Edouard Philippe. Il s'agira notamment de constituer des stocks sur les médicaments d'intérêt thérapeutique majeur, sous peine de sanction financière allant jusqu'à un million d'euros. Pour compenser cette "mesure contraignante", le Leem a réclamé mercredi un "moratoire" sur tout ou partie des baisses de prix de médicaments, prévues l'année prochaine. [Avec Les Echos et AFP]
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